Considéré comme uniquement un problème
de santé publique, le sida est devenu aujourd’hui, de plus en plus, un problème
de société, d’une part et un frein au développement de toute une nation,
d’autre part. Chaque année, plus de 160 pays à travers le monde déclarent les
cas de Sida à l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS. Chaque minute, deux
femmes sont infectées par le VIH et toutes les deux minutes, une meurt du Sida.
Aujourd’hui,
le VIH/sida prend, de plus en plus, une connotation féminine. Les femmes sont
plus exposées que les hommes à l’infection pour des raisons sociales,
culturelles et physiologiques. Elles sont actuellement infectées à un taux plus
élevé que les hommes.
Selon les
dernières statistiques du Programme national de lutte contre le VIH/Sida, PNLS,
le nombre des femmes infectées par le VIH/Sida augmente d’une manière
inquiétante par rapport aux hommes. Bien qu’à ses débuts l’épidémie ait touché
surtout les hommes. Mais aujourd’hui, la moitié, environ 40 millions de
séropositifs sont des femmes.
Les taux
d’infection féminine les plus élevés sont enregistrés dans les pays où
l’épidémie s’est généralisée et où la transmission est principalement
hétérosexuelle, souvent entre époux, indique le Fonds de Nations Unies pour la
Population, UNFPA.
Soixante dix-
sept pour cent (77%) de toutes les femmes séropositives du monde vivent en
Afrique. Le nombre estimé des personnes vivant avec le VIH/Sida en RDC
représente 3% du nombre total des personnes vivant avec ce virus dans le monde.
En République
Démocratique du Congo, ce sont souvent les prostituées, les femmes qui exercent
le commerce ambulant et celles qui vivent dans les zones des conflits qui sont
les plus exposées à la contamination au VIH/Sida. Le Sida lance ainsi à chacun
un défi à la fin du 20ème siècle et au début du 21ème siècle. Chacun doit
relever ce défi afin de cheminer sur les voies du développement, prônées par
les instances politiques de la République Démocratique du Congo.
L’homme et la
femme de la rue doivent être au courant de l’évolution de cette maladie à
dimensions multisectorielles. Cet engagement se traduit par une volonté de se
protéger soi-même et aussi de protéger les autres, car le Sida touche toutes
les couches de la population, de petits enfants aux adultes, chaque heure. La
sensibilisation au VIH/sida ne doit pas reposer sur un calendrier pré-établi,
elle doit se faire tous les jours en prenant en compte toutes les catégories
sociaux.
De l’école
primaire à l’Université et Institut Supérieur en passant par l’école
secondaire, de la femme bureaucrate, femme de ménage, femme du secteur informel
jusqu’ à la maraîchère ; tous les secteurs de la vie, doivent constituer la
cible des organisations de lutte contre le VIH /Sida.
Entre 2009 et
2011 le nombre d’enfants nouvellement infectés par le VIH en Afrique
subsaharienne a diminué au total de 24%, avec des progrès nettement plus
spectaculaires (déclin de 40 à 59%) dans six pays, notamment : en Afrique du
sud, Burundi, Kenya, Namibie, Togo et Zambie.
Dans quatre
autres pays, tels qu’en Angola, Congo, Guinée Bissau et Guinée Equatoriale, le
taux d’infections s’est accru,
« Ces progrès
notoires ne doivent pas faire oublier que l’Afrique subsaharienne est la région
la plus touchée dans le monde. En 2011 on estime que 23,5 millions de personnes
y vivent avec le VIH, soit 69% de ceux qui sont affectés dans le monde, dont
92% des femmes enceintes vivant avec le VIH.
Plus de 90%
d’enfants ayant contracté le VIH en 2011 vivent aussi dans cette zone ». En
République démocratique du Congo, dont la prévalence se situe autour de 3 %,
l’accès aux Anti rétroviraux, Arv, pose de sérieux problème. Ce, dans de
nombreux coins du pays pour les personnes vivantes avec le VIH.
Outre le
faible financement de la lutte contre le Sida, l’on déplore également l’aspect
recherche de la lutte qui n’est pas bien exploité en Afrique subsaharienne. Le
dépistage volontaire demeure encore un mythe pour certains foyer voire même
pour des jeunes gens. Une poignée de la population seulement s’intéresse à
connaitre sa sérologie et par ailleurs, une source des conflits dans le foyer.
Altesse Bernetel Makambo / RTM
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