
Prévue au mois d’octobre 2012, le sommet de la Francophonie annonce déjà ses couleurs à Kinshasa avec l’évacuation sur la place publique des vendeurs ambulants et autres étalages de fortune. Une quarantaine de chefs d’Etat est attendue dans la métropole congolaise. Plus de 2000 délégués vont faire le déplacement dans leurs pays respectifs pour Kinshasa. Dors et déjà, des chantiers sont présents un peu partout dans les grandes artères et certains sites dans la ville…entre autres sur le Boulevard Lumumba… Cet artère de la ville est d’une importance aussi stratégique dans la mesure où c’est l’unique voie d’accès voici des lustres qui relie l’aéroport international de N’Djili au centre ville de Kinshasa, datant du temps colonial. Au cours d’un grand débat à la Halle de la Gombe, Institut français, mardi dernier, Isidore NDaywel, Président du comité d’organisation, a donné ses assurances à l’assistance sur les préparatifs du Sommet de la Francophonie. L’orateur n’a pas caché son optimisme quant à ses préparatifs et à l’arrivée effective de certains invités de marque. Quant à l’opinion à Kinshasa, elle reste dubitative à l’organisation de cette rencontre de haute portée internationale… A tel point que beaucoup se demandent si certains ne vont pas bouder l’événement, en l’occurrence, François Hollande, le président de la France. Face à ces incertitudes, l’ambassadeur de France en RDC, Luc Hallade a démenti une quelconque volonté de boycott. Il a confirmé qu’avant qu’une invitation formelle lui soit adressée… « Il n’y a pas de mise en cause à ce stade, de quelque participation que ce soit. J’ai simplement consulté son cabinet, qui m’a répondu que la ligne était la même que celle que je défends, c'est-à-dire de soutenir effectivement une participation au plus haut niveau, de notre Etat, comme des autres Etats j’espère. », a déclaré le diplomate français dans son mise au point. Dans le même registre, le président du comité de l’organisation du sommet, l’historien congolais Isidore Ndaywel, ne croit pas à un boycott. Il faut venir, selon lui, même pour critiquer : « Je n’ai aucune inquiétude sur la participation des pays du nord, spécialement de la France, parce que je crois qu’il est important que les amis du Congo viennent ici massivement soutenir les efforts en cours, conseiller délicatement, faire remarquer ceci et cela… C’est ça qui fait qu’il y a une avancée. »