« Quand on
veut, on peut, le mariage a changé ma vie…je regrette à
ce jour toutes les années que j’ai
souillé mon corps dans la prostitution à travers les trottoirs de Kinshasa…je préfère
parler dans l’anonymat», a lâché Moseka
La jolie au cours des retrouvailles avec un reporter de l’Avenir. Jadis réputée
comme « une voleuse de mari », une professionnelle de sexe, elle a
abandonné le trottoir pour un heureux mariage.
La première fois, nos
reporters l’ont rencontré sur la terrasse d’un night club huppé de la ville aux abords du boulevard
du 30 Juin. Avant de vider son verre, elle s’est ouverte à nous sans gêne. A l’époque,
elle défendait son métier de professionnelle de sexe prétextant que c’est son
gagne-pain. Et à ce jour, elle s’est reconvertie dans un autre métier. Elle
parcourt les trottoirs de la ville de Kinshasa pour alimenter la population en
pains et non pour vendre le sexe.
Les raisons de ce revirement à 180° de
la professionnelle du sexe à la vendeuse
de pain, elle l’a justifié par sa rencontre avec le père de ses enfants. Cette
rencontre n’a pas été aussi facile. Elle a transformé sa vie. Et dire que son
mari s’affiche comme ses potentiels clients. Moseka La jolie a jugé bon de
rester dans l’anonymat pour préserver sa vie de couple légalement marié. Elle
estime que son histoire n’est pas un pur hasard. Cela a été guidé par son
destin et ses aspirations de mère. « Mon
mari m’a beaucoup aidé. Noctambule invétérée,
elle prenait la peine de ramener dans mon quartier à de petites heures de la
matinée du Boulevard du 30 juin à la Tshangu. A l’époque, j’habitais le
quartier Sans fil à Masina et mon mec dans la commune de N’Djili. En dépit de mon métier de professionnelle de
sexe, il continue à errer dans mon environnement de travail… moi par contre, je
l’ai considéré comme un potentiel client en mal de sexe… et, surtout à
l’occasion d’une partie, il me paye bien sans discuter», a témoigné notre
interlocutrice tout en beurrant le pain d’un client. « Et, puis, au-dedans de moi, lors de nos
frasques sexuelles, j’ai ressenti d’autres pulsions à la longue. Il était
différent d’autres clients. Lui, je commençais à l’aimer du fond de mon cœur…mais
cela ne suffisait pas…à changer mon train de vie », renchérit Moseka
La joie. « Après un accident de
circulation, il a rencontré Jésus-Christ
et sous l’encadrement d’un homme de Dieu, il est revenu à la raison et a abandonné
sa vie de Kinshasa by night. Dans cet élan, je l’ai perdu dans mon
environnement… », a indiqué notre interlocuteur.
En dépit de toutes ses
arnaques pour gagner sa vie, Moseka était par moment rattrapée par son amour-propre.
De plus en plus, elle pensait en termes de mariage, de foyer. Elle témoigne
qu’elle ne manquait pas de donner ses offrandes à Dieu. Ces dernières années
dans la prostitution n’étaient plus heureuses. Elle était victime de plusieurs
atrocités de la part de ses partenaires sexuels. Et que c’était avec des
remords qu’elle gagnait la ville aux alentours de 22 heures. Dans l’entretemps,
son mari actuel après son accident, a eu une vision qui l’a bouleversée.
« Dieu l’a présentée comme moi, la
femme de sa vie. Chose qui n’a pas rangé mon actuel mari… En ce temps, il a
demandé à Dieu de lui présenter une autre femme… ce qui ne fut pas le cas…il
était le mien. Rassurez-vous, je suis
femme. Je commençais à rêver d’un mariage heureux avec l’‘homme de ma vie comme
dans une partie de poker. Je sais faire la part de chose entre mon train de vie
et ma vie privée. A l’époque, je m’arrange à ne pas révéler à ma
fille mon sale métier. Et, un jour, je demandais à Dieu de changer ma vie»,
explique Moseka en souriant. Et enfin,
renchérit-elle, « la grâce divine m’a été accordée… j’ai revu de nouveau
l’homme de ma vie en bonne santé à bord d’un taxi-bus. Je l’ai embrassé comme
une folle. Les larmes aux yeux… lui qui croyait me rejeter m’a ramené dans son
studio…voilà le témoignage de ma vie HM », a livré Mme Moseka. Avant de
souligner que ce n’était pas facile. « Sous le conseil d’un frère du
renouveau charismatique, un autre rendez-vous
décisif, c’était dans un centre de dépistage à Bandalungwa, devant le médecin,
là où il m’a promis de m’épouser… ce qui fut fait, le mariage coutumier…que
Dieu nous accorde des moyens nécessaires pour un mariage civil et religieux »,
espère Mme Moseka.
Saint Hervé M’Buy
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