Débat autour de la
violence faite à la femme
Dans le cadre du mois de
la femme, Mapend’o culture présente le
31 mars à 19 heures à la Grande Halle de
l’Institut français de Kinshasa, le spectacle « Transes infernales »
de Nono Bakwa sous une mise en scène de Maguy Kalomba. Ledit spectacle constitue une tragédie poignante. il traite de
la violence faite à la femme, d’infanticide, des viols brefs de la
marginalisation de la femme. Le personnage clé dans ce spectacle est Masikini.
Cette jeune femme a
grandi dans une communauté ou la femme n’a pas droit à la parole. Dans son
village, la femme est réduite aux tâches ménagères. La sphère de la prise de
décision est un domaine réservé aux hommes.
Elle arrive en ville. Masikini découvre que les gens réfléchissent
autrement. Les filles vont à l’école.
Elle rêvait changement et ouvrir son commerce. De ses aspirations, cette
jeune femme va se retrouver dans un asile pour personnes souffrant de troubles
mentaux après avoir tué son mari.
De la prise de
conscience à l’infanticide…
Au
contact des réalités de la ville, Masikini prend conscience de l’émancipation
de la femme. Elle s’interroge pourquoi
dans son village, il existe des écoles mais les filles n’ont pas accès à la
connaissance et à la formation. C’est l’apanage des garçons. De retour dans son
village, elle estime que des choses doivent changer. Fiancée d’un jeune
agronome Lufwa, la vie de Masikini sera court-cuitée par une sentence des
anciens du village, de surcroit
conservateurs de tradition ancestrale. Elle sera obligée plutôt de se marier avec le Chef du village, un
sexagénaire.
Au
cours de la soirée de noce, Masikini
sera violée par le vieux. Rage de colère, elle va tuer son agresseur. Après son forfait, le conseil des anciens va
décider d’enterrer Masikini vivante dans la même tombe avec le Chef du village.
Sauvé de justesse, elle sera prise en charge par une structure sociale. Quelque
temps après, elle va se retrouver enceinte de ce vieux.
Tourmentée
à l’idée d’avoir un enfant issue d’un viol, Masikini finira par tuer son bébé à
la naissance. Emprisonnée dans un asile de fous, elle sera tourmentée de plus
belle par son acte. Entre folie et prise de conscience, ce personnage de Transes infernales ouvre un débat de
société sur la violence faite à la femme et la prise en charge des victimes.
Pour la petite histoire, ce spectacle a
connu un franc succès lors de sa première présentation, en sa nouvelle
version, le 8 mars dernier en la salle
Brel du Centre Wallonie Bruxelles lors de la célébration de la journée
internationale de femme.
Compagnie Mapend’o
culture/Auteur : Nono Bakwa/ Mise en scène : Maguy Kalomba/Assistant
à la mise en scène : Amédée Makaka/comédiennes : Maguy Kalomba ;
Marlène Longange ; Darla Yakondiba ; Sheila Nzutisa et Carmen
Diazenza/Régie son et lumière : Pierrot Lufankenda/Création costume :
Lucie Viminde/Temps : 1 heure 10’
Saint Hervé M’Buy
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