dimanche 16 novembre 2014

Mode et mœurs : Moseka La jolie a choisi de se mettre la corde au cou


Entre l’amour et le trottoir

 « Quand on veut,  on peut,  le mariage a changé ma vie…je regrette à ce jour toutes les années  que j’ai souillé mon corps dans la prostitution à travers les trottoirs de Kinshasa…je préfère parler dans l’anonymat»,  a lâché Moseka La jolie au cours des retrouvailles avec un reporter de l’Avenir. Jadis réputée comme « une voleuse de mari », une professionnelle de sexe, elle a abandonné le trottoir pour un heureux mariage.

La première fois, nos reporters l’ont  rencontré  sur la terrasse d’un night club huppé de la ville aux abords du boulevard du 30 Juin. Avant de vider son verre, elle s’est ouverte à nous sans gêne. A l’époque, elle défendait son métier de professionnelle de sexe prétextant que c’est son gagne-pain. Et à ce jour, elle s’est reconvertie dans un autre métier. Elle parcourt les trottoirs de la ville de Kinshasa pour alimenter la population en pains et non pour vendre le sexe.

Les raisons de ce revirement à 180° de la professionnelle du  sexe à la vendeuse de pain, elle l’a justifié par sa rencontre avec le père de ses enfants. Cette rencontre n’a pas été aussi facile. Elle a transformé sa vie. Et dire que son mari s’affiche comme ses potentiels clients. Moseka La jolie a jugé bon de rester dans l’anonymat pour préserver sa vie de couple légalement marié. Elle estime que son histoire n’est pas un pur hasard. Cela a été guidé par son destin et ses aspirations de mère. « Mon mari m’a beaucoup aidé. Noctambule  invétérée, elle prenait la peine de ramener dans mon quartier à de petites heures de la matinée du Boulevard du 30 juin à la Tshangu. A l’époque, j’habitais le quartier Sans fil à Masina et mon mec dans la commune de N’Djili.  En dépit de mon métier de professionnelle de sexe, il continue à errer dans mon environnement de travail… moi par contre, je l’ai considéré comme un potentiel client en mal de sexe… et, surtout à l’occasion d’une partie, il me paye bien sans discuter», a témoigné notre interlocutrice tout en beurrant le pain d’un client. « Et, puis, au-dedans de moi, lors de nos frasques sexuelles, j’ai ressenti d’autres pulsions à la longue. Il était différent d’autres clients. Lui, je commençais à l’aimer du fond de mon cœur…mais cela ne suffisait pas…à changer mon train de vie », renchérit Moseka La joie. « Après un accident de circulation, il  a rencontré Jésus-Christ et sous l’encadrement d’un homme de Dieu, il est revenu à la raison et a abandonné sa vie de Kinshasa by night. Dans cet élan, je l’ai perdu dans mon environnement… », a indiqué notre interlocuteur.

En dépit de toutes ses arnaques pour gagner sa vie, Moseka était par moment rattrapée par son amour-propre. De plus en plus, elle pensait en termes de mariage, de foyer. Elle témoigne qu’elle ne manquait pas de donner ses offrandes à Dieu. Ces dernières années dans la prostitution n’étaient plus heureuses. Elle était victime de plusieurs atrocités de la part de ses partenaires sexuels. Et que c’était avec des remords qu’elle gagnait la ville aux alentours de 22 heures. Dans l’entretemps, son mari actuel après son accident, a eu une vision qui l’a bouleversée. « Dieu l’a présentée comme moi, la femme de sa vie. Chose qui n’a pas rangé mon actuel mari… En ce temps, il a demandé à Dieu de lui présenter une autre femme… ce qui ne fut pas le cas…il était le mien. Rassurez-vous, je suis femme. Je commençais à rêver d’un mariage heureux avec l’‘homme de ma vie comme dans une partie de poker. Je sais faire la part de chose entre mon train de vie et ma vie privée. A l’époque, je m’arrange à ne pas révéler à ma fille mon sale métier. Et, un jour, je demandais à Dieu de changer ma vie», explique Moseka en souriant.  Et enfin, renchérit-elle, « la grâce divine m’a été accordée… j’ai revu de nouveau l’homme de ma vie en bonne santé à bord d’un taxi-bus. Je l’ai embrassé comme une folle. Les larmes aux yeux… lui qui croyait me rejeter m’a ramené dans son studio…voilà le témoignage de ma vie HM », a livré Mme Moseka. Avant de souligner que ce n’était pas facile. « Sous le conseil d’un frère du renouveau charismatique, un autre rendez-vous décisif, c’était dans un centre de dépistage à Bandalungwa, devant le médecin, là où il m’a promis de m’épouser… ce qui fut fait, le mariage coutumier…que Dieu nous accorde des moyens nécessaires pour un mariage civil et religieux », espère Mme Moseka.

Saint Hervé M’Buy

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