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Jupiter |
La ville province de Kinshasa accueille
enfin sa première biennale d’art contemporain dénommée Yango. L’artiste
musicien Jupiter va jouer au concert d’ouverture de la biennale, le jeudi 20 novembre à 19 heures, à l’issue de son vernissage sur invitation au
Musée d’Art contemporain et multimédia à l’Echangeur dans la commune de Limite
à Kinshasa. Il ne sera pas le seul à l’affiche les artistes Strobondo et
Huguette seront de la partie aussi.
Fils d’un ancien diplomate
congolais, Jupiter Bokondji, surnommé « prophète de la Soule
kinoise » a passé une grande partie de sa jeunesse à Berlin, en Allemagne,
lieu d’affectation de son père. Il a été influencé par la musique de James
Brown, David Bowie, les Jackson’Five et les Rolling Stones. Il parvient alors
son propre groupe de rock, Die Neger. De retour au pays en 1980, il est séduit
par la musique traditionnelle congolaise. Il est frappé par la richesse de son
folklore de la RD Congo provenant de
plus de 450 ethnies. Il se met à les étudier à fond.
Saint Hervé M’Buy
Sous le thème « Avancer », la première édition
de la biennale « Yango » va questionner les caractéristiques expressives
qu’offre le Congo, véritable source d’inspiration et mine d’idées et de
concepts pour les créateurs à travers le monde.
La biennale va se dérouler du 20 au 28 novembre sur six lieux à savoir l’Echangeur de Limete, à l’Académie des Beaux-Arts, à l’Institut français, à la Place du 30 Juin (Gare centrale), au Centre d’art Yango et au Centre Wallonie Bruxelles. Cette tribune met les artistes au défi d’une interprétation des réalités du pays, y compris son histoire, ses richesses et son futur.
La biennale va se dérouler du 20 au 28 novembre sur six lieux à savoir l’Echangeur de Limete, à l’Académie des Beaux-Arts, à l’Institut français, à la Place du 30 Juin (Gare centrale), au Centre d’art Yango et au Centre Wallonie Bruxelles. Cette tribune met les artistes au défi d’une interprétation des réalités du pays, y compris son histoire, ses richesses et son futur.
Jupiter, l’anthropologue des sons
enfouis dans la tradition congolaise
Elancé au regard vif et sévère,
Jupiter Bokondji est le dernier leader du groupe Okwess dans sa version
originelle. Il s’illustre en précurseur des nouveaux sons tirés du terroir. En
véritable caïd dans la banlieue de Kinshasa, vêtu d’une redingote militaire, il
dirige une armée des jeunes artistes musiciens promoteurs.
En général rebelle, il se bat depuis
20 ans pour propager une révolution musicale qui a peine pignon sur la rue.
Jupiter et son groupe Okwess International s’emploient à revisiter les rythmes
et mélodies des 450 ethnies de la RD Congo. Son répertoire original est teinté
de saveur de la musique urbaine. L’artiste le soutient par des instruments de
fabrication artisanale.
Jupiter Bokondji est un vieux
routier de la musique congolaise. Son parcours est en dents de scie. Il connaît
de moment de célébrité et de traversée du désert. L’artiste crée en 1983 avec
un groupe d’amis «Mbongo Folk » qui deviendra en 1995,
« Okwess » avec Jean-Goubald Kalala, Otis, Bafa Mastaky. Et puis, l’artiste
connaîtra de temps de galerie. Chassé par son père car il voulait être
musicien, Jupiter se fera un nom dans les veillés mortuaires. Il va animer des
deuils sur fond de la musique folklorique, particulièrement de son
terroir. Bokondji est de l’ethnie Mongo
de la province de l’Equateur (Nord de la RD Congo).
De son
idole Bob Marley, Jupiter va embrasser
la musique Reggae au début des années
80. C’est en 1983 qu’il revient à ses amours, la musique traditionnelle avec
une nouvelle structure, Okwess International en 2003. Il s’affiche désormais en
seul leader et se fait entourer des jeunes gens soucieux de sauvegarder la
musique ancestrale des ethnies congolaises.
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