Les cérémonies funéraires à Kinshasa se transforment les plus souvent à des moments récréatifs à Kinshasa…ou tous les commérages se tissent devant la chapelle ardente ; ou se joignent les sapeurs qui se rivalisent des griffes de grands couturiers du monde ; ou certaines femmes maquillées comme des voitures volées s’amènent en quête des princes charmants. Cette peinture vient renforcer le synopsis de la réalisatrice congolaise Clarisse Muvuba à travers les pellicules de son film genre fiction de 24 minutes intitulée « Olongo » (ndlr : de la langue tetela : le ciel). L’artiste fait un arrêt image sur des scènes digne de la kinoiserie.
La réalisatrice congolaise Clarisse Muvuba planche sur un thème qui fait débat à Kinshasa les funérailles à Kinshasa. Ce thème cadre avec le quotidien kinois avec une certaine touche de particularité…le deuil ça se fête à Kinshasa. Et pour se faire, Clarisse Muvuba rapporte une réalité locale purement kinoise.
Comme un reporter en quête d’un fait d’actualité, cette jeune réalisatrice braque son objectif sur Olongo. Ce dernier est un grand griot de deuil. Un jour, une idée lui passe par la tête, de se faire passer pour un mort. Et, avec comme objectif d’assister à ses funérailles. Olongo comme dans une salle de spectacle, il se range sur un siège afin d’entendre les commérages à propose de sa mort. Imaginez la suite…c’est une suite de scènes qui reflètent les réalités de cérémonies funéraires à Kinshasa. Parmi ceux qui viennent se recueillir, d’une part, les commères s’affichent au premier plan devant la dépouille mortelle.
Elles racontent tout sur l’illustre disparu en vrai et en faux. Et d’autre part, les danseurs s’activent sur la scène du deuil. Et, les femmes aux postérieurs fournis, s’illustrent dans des danses endiablées pour arracher les regards des hommes nantis. C’est le point fort de cette fiction qui relance un débat sur les débordements des funérailles à Kinshasa et toutes les scènes obscènes et perverses qui se déroulent. La sortie officielle de ce film a eu lieu le jeudi dernier au studio du centre culturel Boboto. Ce film a bénéficié du soutien du Fonds de promotion culturelle (FPC).
Saint Hervé M’BUY
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire