vue des orateurs |
Café de presse
Les journalistes ont
dénoncé des graves atteintes contre la liberté de la presse perpétrés ce
dernier temps à Kinshasa et à
l’intérieur du pays au cours d’un café presse hier au centre de ressources des
médias. Réunis autour du thème
« Quel est le rôle des journalistes dans la couverture médiatique des
sujets liés aux enjeux sécuritaire en RD Congo », les journalistes ont
observé une minute de silence en hommage aux journalistes assassinés en RD
Congo. Il s’en est suivi des témoignages de Francine Mokoko,
journaliste correspondante TV5 et d’Eric Iziami, journaliste reporté, victimes
des graves atteintes de droits de l’homme dans l’exercice de leur métier. Pour Madame Kere Kere, journaliste à Numerica
Tv, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la consolidation de la
démocratie des droits de l’homme en République démocratique du Congo.
La
journaliste Francine Mokoko a été victime dernièrement des graves violations de
droits de l’homme de la part des forces
de l’ordre au cours d’un reportage à la prison de Makala au lendemain de
l’évasion des prisonniers. Pour l’oratrice,
« le danger ce n’est pas seulement les forces de l’ordre mais aussi les
manifestants qui nous catégorise », a-t-elle constaté de ses
expériences sur terrain. Il a lancé un appel à l’endroit de l’autorité publique
en charge de la sécurité en ces mots : « le journaliste n’est pas
l’ennemi de la nation. On ne vend pas le pays… ».
Pour
sa part, le journaliste Eric Iziami a témoigné sur son arrestation par les
forces de sécurité lors d’une manifestation à Masina Sans fil. Il a été victime
des fortes atteintes de droits de l’homme à la suite d’un traitement
dégradant. L’orateur a regretté cette
façon d’agir des forces de sécurité qui porte atteinte à la liberté de la
presse.
« J’ai l’impression que l’Etat n’existe pas.
S’il existait, on ne dérangerait personne dans l’exercice de son métier parce
qu’il y a des voies de recours pour interpeller un journaliste … Nous
faisons un métier à haut risque. Les hommes politiques ne sont pas nos amis
mais nos partenaires…», a déploré le
Président de l’UNPC, Kasonga Tshilunde à la lumière des différents témoignages
sur l’agression des journalistes en plein exercice de leurs métiers. Pour éviter tous bavures et autres
tracasseries policières, l’orateur a invité les journalistes à travailler correctement, à respecter la déontologie du
métier. « La sécurité de journalistes
c’est avant tout vous-même. Il faut aussi tenir compte de la sécurité du pays.
Tous les journalistes qui critiquent, ne sont pas contre le régime. Laissez les
journalistes faire leur travail. Quand vous traitez certains papiers. Pesez
déjà les conséquences, ce n’est pas l’autocensure mais c’est une question de
responsabilité», a conseillé le Président de l’UNPC.
Le
président de JED, Tshivis Tshivuadi a dans la même plaidé pour la dépénalisation du délit de presse. Il
a encore déploré que la RD Congo a régressé en terme de la liberté de la presse
à la suite des differentes agressions contre les journalistes en plein exercice
de leur métier.
Saint Hervé M’Buy
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