les femmes en séance de travail |
Parité
Homme-Femme: La loi n° 15/03 passée à la loupe par des Femmes
Les différentes organisations de droits de
la femme plaident pour la révision de la loi électorale. u cours d’une matinée
d’échanges sur la loi n°15/03 portant modalités d’application des droits de la
femme et de la parité en RD Congo, elles ont interpellé le
Gouvernement de réviser la loi électorale pour insérer certaines dispositions
afin de rendre effective la loi sur la parité.
Au cours de cette matinée au cercle Elais dans la commune de la Gombe, le
rapport d’analyses participatives et inclusives de la loi n*15-013 du 1er
aout 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la
parité en République Démocratique du Congo, intitulé « " De la parité
de droit à la parité de fait " a été présenté par le mouvement " Rien
sans les femmes ».
Après analyse, les participantes ont relevé les faiblesses qui entravent la
mise en application de cette loi. Ce document présente de façon un peu
plus claire le défaut de ce texte, constate ces activistes des droits de
la femme. Dans le même registre, elles constatent que la loi
de mise en œuvre de la parité ne prévoit non seulement aucune disposition
permettant d’aboutir à une stricte égalité des hommes et des femmes dans les
instances politique, mais encore, elle ne revient pas sur les nouveaux critères
d’éligibilité, particulièrement discriminants pour les femmes, introduits par
la loi électorale du 12 février 2015.
Dans le volet juridique, le mouvement " Rien sans les femmes
" insiste sur la révision de la loi électorale afin d’introduire des
dispositifs permettant d’aboutir à la parité. Il note également, sur le plan
politique, la nécessité de valoriser les candidatures féminines. Et de
fil en aiguille, il est aussi question d’inciter les partis politiques à
investir des candidates, renforcer le plaidoyer auprès des partis politiques et
des élus, puis s’appuyer sur les provinces pour féminiser les assemblées.
Sur le plan social, le mouvement « Rien sans les femmes »
évoque la nécessité d’adopter des politiques discriminatives afin d’améliorer
la scolarité des filles, sensibiliser les électeurs au fait de voter pour les
femmes ainsi que médiatiser davantage l’action des femmes politiques.
Place au débat sur la loi n°15/03
Cette matinée d’échanges
a ouvert la tribune à toutes les femmes à apporter leur contribution au débat.
Pour sa part, l’ONG « Rien Sans les Femmes » a exprimé sa démarche à
l’assistance qui consiste à la matérialisation de tous les instruments
juridiques qui mettent en valeur la parité en RD Congo. Le mouvement
« Rien sans les femmes » milite depuis 2015 pour les droits de la
femme et de la jeune fille. Ce mouvement regroupe en son sein plus de 150 Ongs
et certaines personnalités. Il couvre la ville de Kinshasa, Goma, Uvira, Bukavu
et Beni.
Pour Madame
Pélagie Ebeka, elle constate que « La loi sur la parité homme et femme est trop
générale, il n’y a aucune indication, aucune feuille de route pour une mise en
œuvre du plan de la dite parité ».
« Les problèmes
des femmes sont des questions de droit, de justice et de développement »,
démontre Madame Claudine Tshongo. Elle renchérit en affirmant à l’assistance
que la loi sur la parité ne définit pas les chiffres à atteindre, les
conditions, les discriminations et les sanctions dissuasives.
Pour sa part, madame
Chantal Safu, la Ministre de genre, présente à cette matinée, a signifié
à l’assistance que les objectifs fixés par toutes les associations
participantes cadrent avec la vision de son Ministère.
Saint Hervé
M’Buy
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