mercredi 31 mai 2017

Genre: Le mouvement « Rien sans les femmes » pour la révision de la loi électorale

les femmes en séance de travail 
Parité Homme-Femme: La loi n° 15/03 passée à la loupe par des Femmes
Les différentes organisations de droits de la femme plaident pour la révision de la loi électorale. u cours d’une matinée d’échanges sur la loi n°15/03 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité en RD Congo,  elles ont interpellé  le Gouvernement de réviser la loi électorale pour insérer certaines dispositions afin de rendre effective la loi sur la parité.
Au cours de cette matinée au cercle Elais dans la commune de la Gombe, le rapport d’analyses participatives et inclusives de la loi n*15-013 du 1er aout 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité en République Démocratique du Congo, intitulé « " De la parité de droit à la parité de fait " a été présenté par le mouvement " Rien sans les femmes ».


Après analyse, les participantes ont relevé les faiblesses qui entravent la mise en application de cette loi.  Ce document présente de façon un peu plus claire le défaut de ce texte, constate ces activistes des droits de la femme.  Dans le même registre, elles constatent que  la loi de mise en œuvre de la parité ne prévoit non seulement aucune disposition permettant d’aboutir à une stricte égalité des hommes et des femmes dans les instances politique, mais encore, elle ne revient pas sur les nouveaux critères d’éligibilité, particulièrement discriminants pour les femmes, introduits par la loi électorale du 12 février 2015.
Dans le volet juridique, le mouvement " Rien sans les femmes " insiste sur la révision de la loi électorale afin d’introduire des dispositifs permettant d’aboutir à la parité. Il note également, sur le plan politique,  la nécessité de valoriser les candidatures féminines. Et de fil en aiguille, il est aussi question d’inciter les partis politiques à investir des candidates, renforcer le plaidoyer auprès des partis politiques et des élus, puis s’appuyer sur les provinces pour féminiser les assemblées.
Sur le plan social, le mouvement « Rien sans les femmes »  évoque la nécessité d’adopter des politiques discriminatives afin d’améliorer la scolarité des filles, sensibiliser les électeurs au fait de voter pour les femmes ainsi que médiatiser davantage l’action des femmes politiques.


Place au débat sur la loi n°15/03
Cette matinée d’échanges a ouvert la tribune à toutes les femmes à apporter leur contribution au débat. Pour sa part, l’ONG « Rien Sans les Femmes » a exprimé sa démarche à l’assistance qui consiste à la matérialisation de tous les instruments juridiques qui mettent en valeur la parité en RD Congo.  Le mouvement « Rien sans les femmes » milite depuis 2015 pour les droits de la femme et de la jeune fille. Ce mouvement regroupe en son sein plus de 150 Ongs et certaines personnalités. Il couvre la ville de Kinshasa, Goma, Uvira, Bukavu et Beni.
Pour Madame Pélagie  Ebeka, elle constate que « La loi sur la parité homme et femme est trop générale, il n’y a aucune indication, aucune feuille de route pour une mise en œuvre du plan de la dite parité ».
« Les problèmes des femmes sont des questions de droit, de justice et de développement », démontre Madame Claudine Tshongo. Elle renchérit en affirmant à l’assistance que la loi sur la parité ne  définit pas les chiffres à atteindre, les conditions, les discriminations et les sanctions dissuasives.
Pour sa part, madame Chantal Safu, la Ministre de genre, présente à cette matinée,  a signifié à l’assistance que les objectifs fixés par toutes les associations participantes cadrent avec la vision de  son Ministère.

 Saint Hervé M’Buy 

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