Ce n’est plus un
secret pour personne. La déperdition sociale a atteint les parvis de certaines églises
de Kinshasa. A ce jour, maints
observateurs se demandent si l’Eglise est peuplée de « Sœurs en Christ »
ou déguisées. Ces femmes, le plus souvent
otages des vendeurs d’illusion de tous bords à Kinshasa. D’après nos
investigations, si certains hommes sont réticents envers les messages de
certains « hommes de Dieu », c’est à cause des déviations observées
dans l’évangélisation. Par contre, certaines femmes sont le plus souvent
séduites par des messagers, des
« hommes de Dieu » véreux, au point de sortir des verts
pâturages. Les signes sont perceptibles dans leurs conduites dans la société.
Le Show spirituel a dominé des messages de repentance et de restauration.
L’Eglise ne s’investit plus sur l’épanouissement de l’homme spirituellement.
Elle devient plutôt l’école du matérialisme aigu. Il faut donner
jusqu’aux boucles d’oreilles. Les fidèles sont dévalisés à fond. L’Homme de
Dieu s’affiche comme un gourou et surtout, ne touche pas à sa chasse gardée,
l’équipe d’intercesseurs. Les pasteurs secondaires n’ont pas droit à la
critique sur la marche de l’Eglise. L’homme de Dieu, c’est un oint de Dieu qu’on ne peut toucher ni rappeler à
l’ordre.
« Sœur en
Christ » ou sœur déguisée ? Ce débat est à l’ordre du jour dans
certaines Eglises à Kinshasa. Quant au profil de certains fidèles,
particulièrement des sœurs qui pénètrent le milieu sacro-saint pour des visées
occultes.
Si cela ne se dit pas
au grand jour, dans les coulisses de permanence de certaines Eglises, cette
situation constitue néanmoins une préoccupation face à l’avenir de l’Eglise de
la RD Congo. « Elles sont parmi nous, elles se frottent avec nous dans les
bancs des Eglises », s’exclame le prophète d’une Eglise de réveil à
Lemba-Foire.
Une
femme mariée plus obéissante à son pasteur qu’à son mari
Un juriste était près
à rompre avec sa femme, après trois ans de mariage. Du fait que durant cette
période, son épouse a adhéré à une organisation chrétienne qui l’a poussée à
manquer du respect et de la considération envers son mari, le jugeant habité de
mauvais esprits. De fil en aiguille, l’autorité de l’homme dans le foyer était
mise en déroute et à rude épreuve. Dans cet élan, leur harmonie dans le foyer
avait pris une mauvaise allure. La femme avait tendance à écouter et à obéir
plus à son pasteur qu’à son époux.
L’éducation des
enfants était aussi affectée. La sœur en Christ passait tout son temps à la
permanence de l’Eglise, en quête d’une certaine délivrance et sans compter des
veillées de prière à répétition. C’est avec le temps que l’homme avait
découvert le pot aux roses. Sa femme était bernée par des promesses
spirituelles de ce soi-disant serviteur de Dieu. Ce dernier, un vendeur
d’illusions, avait capté l’esprit de ses fidèles, au point de les hypnotiser
par une série de versets bibliques taillés sur mesure.
La femme s’est rendue
compte qu’elle était, dans son aventure, entourée de certaines femmes libres
qui constituaient la cour des intercesseurs du pasteur. Celles-ci avaient des
relations suspectes avec l’homme de Dieu. Quant à la pauvre dame, elle
entretenait la cour du pasteur par ses contributions financières exorbitantes,
en termes d’offrandes et d’actions de grâce.
Et, ce pasteur avait
l’art de presser ses fidèles comme du citron, pour tirer profit des actions de
grâce, des offrandes et prières spéciales pour la prospérité. Et ceux qui
croyaient à ses farces, ce sont des sœurs en Christ, « bamama
mibonza » (traduisez les femmes consacrées). Les bancs de son Eglise se vidaient
de ses fidèles avec le temps.
Des femmes pour
entretenir la cour du pasteur
Pour la plupart, ce
sont des femmes qui croyaient encore à la supercherie de l’homme de Dieu. Les
bailleurs des fonds, entre autres l’épouse du juriste, ont constaté que
l’Eglise clôturée de tôles ne s’émancipait pas mais le pasteur roulait carrosse
et son costume dernier cri était garni de colliers en or. Dans cette Eglise, il
n’était pas question de verser la dîme pour Dieu. Tout revenait au pasteur.
Les fidèles devaient
assurer son carburant, sa garde-robe et ses voyages évangéliques. Dans
l’entretemps, l’homme de Dieu entretenait des avortements auprès de certaines
sœurs de sa permanence. La femme a fini par comprendre que son foyer était
déséquilibré à cause de lui.
C’est après une séance
de repentance dans une réunion de prière d’une autre organisation chrétienne
que la femme a témoigné qu’elle était aveuglée. A ce jour, ces exemples sont
légion. Cela pousse certaines femmes àêtre sceptiques à toute nouvelle Eglise
qui déploie ses ailes à Kinshasa. Elles préfèrent demeurer dans leurs Eglises
traditionnelles.
La misère des autres
nourrit l’Eglise
Certains pasteurs
véreux font des misères des autres leurs gagne-pains. Ils savent que séduire
dans leur élan les femmes. Ils s’appuient sur leurs misères pour peaufiner
leurs stratégies d’approche. Elles sont tellement sensibles à la séduction des
messages de ces vendeurs d’illusion sans avoir un esprit critique comme les
fidèles de Bérée, dans le récit biblique. C’est dans cette optique que d’autres
fidèles de Dieu interpellent les chrétiens à un esprit de discernement.
Comment un pasteur qui
n’est pas gynécologue puisse se permettre de toucher les intimités d’une femme
pour soi-disant la délivrer de sa stérilité. Comment un pasteur peut-il élever
sa voix dans la gestion d’un foyer au point de se substituer à l’époux ?
Et dans cet élan, certaines sœurs s’infiltrent dans le pré-carré du pasteur
pour le prostituer. Ce n’est pas pour rien que certaines Eglises ont pris
l’option des « bureaux vitrés », parce qu’il y a eu beaucoup d’abus.
Certaines femmes se
trompent par moment de porte. Au lieu d’aller solliciter l’expertise d’un
psychologue ou d’un gynécologue, elles croient que leurs pasteurs sont dotés de
pouvoir surnaturel de résoudre tout.
Un pasteur était
surpris d’entendre une femme mariée lui expliquer que son époux ne l’extasie
pas lors de leurs ébats sexuels. Le pasteur a calmé sa fidèle servante, en lui
prodiguant en toute responsabilité des conseils d’aller voir un sexologue.
L’orateur a estimé que ce spécialiste est mieux indiqué pour résoudre sa
préoccupation.
Une histoire bizarre
mais réelle dans une Eglise de Kinshasa Dans la commune de la Gombe, pour des
raisons d’éthique nous taisons le nom de cette Eglise, une sœur a sollicité une
rencontre avec son pasteur. Lors de la rencontre, elle s’est déboutonnée et
s’est saisie de l’homme de Dieu tout en criant. Sur ces entrefaites, les
membres de l’Eglise ont accouru mais le constat était clair. Pour les fidèles,
le pasteur avait violé la sœur.
Et après quelques
semaines, les bancs de l’Eglise se sont vidés jugeant le pasteur d’être au
service du mal. L’Homme de Dieu, avec une certaine pédagogie d’enseignement, a
pris son courage pour convaincre ses fidèles à l’innocenter. C’est à la suite
d’une prière d’autorité que la sœur déguisée présente dans la salle a fini par
passer aux aveux séance tenante.
« pasta alimbisa
ngai diabulu mutu atindaki ngai na mitiki na maboko na bino pona bodelivré
ngai » (traduisez : Pasteur, si vous pouvez me pardonner…le diable
m’a séduite et m’a trompée et m’a envoyée… je me remets à vous pour ma
délivrance », a déclaré la sœur, apparemment accablée à la suite de cette
prière d’autorité.
Ces manifestations du
reste prédites dans la Bible, ne viennent que brader l’image de l’Eglise de la
RD Congo. Les chrétiens doivent ouvrir l’œil et le bon, pour sortir de
l’obscurantisme.
Saint Hervé M’Buy
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