En Afrique, les sujets
relatifs au sexe sont généralement jugés tabous au nom du principe selon lequel
les Africains sont des puritains. Ils sont différents des Européens qui vous
balancent le sexe n’importe où, n’importe quand et n’importe comment. Il n’y a
qu’à constater dans les médias occidentaux la profusion des programmes
pornographiques ; certaines chaînes s’y spécialisent. Il ne s’agit pas de
cette sexualité-là.
L’éducation
sexuelle est toute une culture dont tout homme et toute femme ayant les deux
pieds sur terre doit s’imprégner. Ce n’est pas pour rien qu’elle est reprise dans
les programmes de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel.
Quand
bien même si la fréquentation scolaire est une obligation, il n’est pas moins
vrai que l’éducation d’un enfant commence à la maison, au toit parental. L’école
ne donne qu’un complément. Si à la maison, l’enfant n’a pas une solide
éducation de base, il y a beaucoup à parier qu’il n’aura pas de personnalité
dans son futur, même s’il amasse autant de grands diplômes. Les diplômes ne
sont pas nécessairement un signe distinctif de la bonne éducation.
L’on
peut s’interroger pourquoi dans la société congolaise, autant de filles
attrapent des grossesses non désirées. L’on peut s’interroger pourquoi dans la
société congolaise, autant de filles meurent pour avoir tenté d’avorter
clandestinement. L’on peut s’interroger pourquoi dans la société congolaise,
autant de filles et de garçons sont si ignorants des problèmes liés au sexe.
La
réponse principale à toutes ces interrogations est que leurs parents ne leur
apprennent pas ce qu’est la sexualité. Ils ne leur apprennent pas ce qu’est le
cycle menstruel d’une femme. Ils ne leur apprennent pas quand est-ce qu’un
garçon ou une fille devient pubère et quelles sont les conséquences
physiologiques qui en découlent. Ils ne leur apprennent pas ce que sont les
règles menstruelles, le sperme et les spermatozoïdes, les pertes vaginales, les
ovules, le pénis, ... Ils ne leur apprennent pas comment un fœtus se forme dans
le sein d’une femme après qu’elle ait eu des rapports intimes avec un homme et
comment grandit-il jusqu’à sa naissance.
Tout
ceci, les parents responsables doivent le dire et le communiquer de façon
intelligible à leurs enfants, filles et garçons. Ils doivent en même temps les
mettre en garde contre des abus constatés çà et là. On ne demande pas à ce qu’ils
entrent dans les moindres détails scientifiques mais du moins leur donner l’essentiel
de ce savoir.
Il
n’y a pas de fausse honte à ce que les parents instruisent leurs enfants sur
les matières liées au sexe. L’éducation sexuelle en famille est indispensable dans
la mesure où elle leur sert de rempart pour éviter des éventualités
malheureuses dans leurs aventures.
L’éducation
sexuelle en famille est indispensable dans la mesure où elle prépare les
enfants à vivre leur sexualité de façon harmonieuse dans leur vie conjugale
future.
Une
étude scientifique a montré que plus de 30 % des échecs des mariages sont dus
au fait que les mariés n’avaient pas été bien préparés au fait sexuel durant
leur tendre jeunesse. Et là, la faute incombe à leurs parents qui n’ont pas su
les encadrer en cette matière précise.
La
sexualité est le point central de la vie humaine. Quand on ne la vit pas de
façon pleine et harmonieuse, il y a de fortes chances qu’on soit victime des
effets collatéraux tels que la frigidité, la nervosité, l’agressivité, la conflictualité,
… Et a contrario, une vie sexuelle harmonieuse mène à la joie, à l’épanouissement
social, …bref à une vie meilleure. Et elle se prépare pendant que les enfants
sont encore jeunes sous la tutelle de leurs parents.
Parents,
veuillez dialoguer franchement avec vos enfants. N’en ayez pas honte. Parlez-leur
en toute intimité. Ne soyez pas fermés ni indifférents. Vous en récolterez des
fruits succulents à l’avenir.
D.L.
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