Le médecin chef de zone
de Mongbwalu dans la Province Orientale en RD Congo a, le week-end dernier,
appelé la population locale à ne pas consommer la viande de chauve-souris. Cet
animal est cité parmi les réservoirs du virus Ebola par excellence. Le ciel et
les arbres de cette cité minière sont envahis depuis une semaine par des
milliers de chauves-souris que les habitants aiment manger à cause de son goût
et de son coût moins élevé.
Selon
Ngoyi Doka, membre du comité de gestion
de l’ONG Forum pour le développement
de Mongbwalu, toute personne qui débarque ce jour à Mongbwalu-centre
pour la première fois est attirée par
une chose : des jeunes et des adultes avec des lance-pierres en mains qui vont
à la chasse des chauves-souris. Ces dernières survolent la cité ou sont
accrochées sur les rameaux de palmiers.
Des milliers de ces mammifères sont plus perceptibles dans la périphérie du
camp de l’entreprise minière Ashanti Gold Kilo (AGK), où l’on trouve beaucoup
de palmiers plantés depuis l’époque
belge. Selon Ngoyi Doka, ceux qui
attrapent une chauve-souris, qui pèse
entre 200 à 250 grammes, la vendent parfois à 500 francs congolais (0,54
dollars américains). De son côté, le médecin chef de zone de santé de Mongbwalu demande aux
populations de ne pas consommer cette viande
expliquant que la chauve-souris est un des vecteurs du virus Ebola. Mais les habitants de cette cité, en majorité
des creuseurs artisanaux d’or, ne veulent pas l’entendre de cette oreille. Pour
eux, la chauve-souris de grande taille
est «une providence divine à Mongbwalu» car le kilo de viande fraiche coûte 5.000
francs et ce n’est pas à la portée de toutes les bourses. « Les
chauves -souris sont en train d’être chassées par la population pour la
consommation. Ce sont des chauves-souris
un peu anormales, puisqu’elles sont de grande taille. Nous ne comprenons
pas ça», a déclaré le chef de la cité de Mongbwalu, Jean-Pierre
Bikilisende.
Selon
un géographe de formation et enseignant dans une institution universitaire de
la place, la présence à Mongbwalu de ces mammifères de grande taille
s’expliquerait par les mouvements migratoires de certains oiseaux.
L’épidémie d’Ebola a été déclarée hier en RDC.
Des mesures préventives contre cette maladie ont été prises. Parmi ces mesures, la sensibilisation des
voyageurs en partance pour l’Afrique de l’Ouest, le renforcement de la
surveillance épidémiologique et la formation de tous les agents aux frontières.
Tout Congolais doit « Appliquer
toutes les mesures de prévention recommandées par les autorités, Accroître la
sensibilisation dans toute la RDC y compris dans les zones épargnées, Les autorités congolaises devraient se
rapprocher des Américains qui ont testé avec succès un sérum expérimental ».
L’INRB
s’est rééquipé pour le diagnostic du virus d’Ebola
L’Institut
national des recherches biomédicales (INRB) a réinstallé ses équipements pour
le diagnostic du virus d’Ebola à Kinshasa.
«Actuellement, l’INRB a
la capacité de faire les premières analyses. Les réactifs sont là et le
matériel a été repositionné à cet effet».
Et pour être aussi en mesure de procéder à ces
analyses en dehors de la capitale congolaise, le ministre Kabange a annoncé la
commande d’un laboratoire mobile de diagnostic par le gouvernement.
RTM
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