le danseur chorégraphe Akim Nsimba dans "Cocktail énergie" |
« Au-delà du regard critique, le festival international de ballet (festibal) plaide pour la renaissance des vraies valeurs éducatives et morales que doit véhiculer la danse à travers les médias et dans nos manifestations contrairement au cliché diffusé quotidiennement et pour lequel la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur ». C’est ce qu’on peut retenir de la 8ème édition du Festival International de Ballet (Festibal), qui s’est tenu à Kinshasa du 12 au 15 avril 2012.
Pour Camille Milabyo, Coordonateur de ce festival de ballet, « le Festibal a atteint ses objectifs à soixante dix pourcent (70%), sur le plan des activités et celui d’accès des populations à la danse contemporaine et folklorique ». Lors de la cérémonie de clôture, il s’est dit satisfait de la qualité des spectacles offerts ainsi que de l’accueil que les populations de la Commune de N’djili et de la Gombe y ont réservé. La participation de tous les groupes de danse notamment de Kinshasa, de Brazzaville et de Bas-Congo a contribué à la visibilité de cet art et à un début de son appropriation au même titre que la musique.
Quant à l’atelier, Camille Milabyo a salué l’échange franc entre danseurs et chorégraphes qui a abouti à des recommandations nécessaires pour la mise en œuvre du processus de structuration et de professionnalisation de ces derniers. Pour cette soirée de clôture, plusieurs groupes ont joué, notamment « les Itinérants » dans le spectacle « Pensée amère », le Ballet Nianko de Matadi dans le spectacle « Bissey », le Négro Africain dans le spectacle « Munkono » et Tuta Ngoma dans le spectacle « rythmes mélodies de la RDC » du Groupe konono International.
Plusieurs personnalités du monde culturel ont assisté à ces spectacles qui ont eu lieu au Café Bwaka, village du FESTIBAL à Ndjili dans l’Est de Kinshasa. Chapeau bas aux partenaires Il a saisi la balle au bond pour exprimer au nom du comité organisateur la gratitude au gouvernement, à travers le Fonds de Promotion Culturelle pour son appui salvateur. Il a également remercié le Café de la Halle, Gorilla, les municipalités de Ndjili et de Masina, le Café Bwaka, le CIAJ. « Et que tous les ballets de Kinshasa, de Bas-Congo et de Brazzaville qui ont accepté de participer malgré la modicité des moyens, trouvent ici nos sincères remerciements », a-t-il ajouté.
De 2003, date de création du FESTIBAL jusqu’à ce jour, la Compagnie des Itinérants se bat contre les intempéries des divers ordres en vue d’organiser, mais surtout de pérenniser ce forum autour d’une valeur cardinale et d’une identité artistique qu’est la danse.
« La danse pour échanger et développer »
C’est la thématique qui a été retenue pour cette édition. Mais cette dernière a poursuit quelques objectifs : Démocratiser le spectacle de danse contemporaine et folklorique en allant vers les populations. Voilà pourquoi, toutes les activités se sont déroulées à la cité ; Lutter contre les antivaleurs dans ce noble art vitrine d’expression de groupe ; Réfléchir par des conférences et ateliers sur les voies et moyens de sortir la danse du ghetto,…
L’exhortation de reprendre le flambeau a été adressée aux professionnels d’autres disciplines qui ont baissé leurs bras au point que certains festivals sont restés en veilleuse alors que les populations et notre culture en ont énormément besoin.
Onassis Mutombo
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