Le Congolais Bienvenu Mbutu Mondondo a réclamé devant un tribunal belge l’interdiction de la commercialisation de la bande dessinée «Tintin au Congo», porteuse selon lui, des «préjugés racistes abominables» Ce ressortissant de la République Démocratique du Congo, estime que «Tintin au Congo» est porteuse des «préjugés racistes abominables».
Ce ressortissant de la RD Congo, estime que « Tintin au Congo » est porteuse des « préjugés racistes abominables ».
«C’est une BD raciste, qui fait l’apologie de la colonisation et de la supériorité de la race blanche sur la race noire. Va-t-on tolérer encore aujourd’hui un tel livre», e déclaré Mbutu Mondondo en arrivant au tribunal de première instance de Bruxelles. Après quatre années de procédures, le tribunal s’est déclaré compétent pour juger cette affaire qui oppose ce comptable congolais Vivant en Belgique, soutenu par une association française, le Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN), à ‘éditeur Casterman et à Moulinsart, la société ayant les droits commerciaux de l’œuvre d’Hergé autres que les droits d’édition.
«L’œuvre d’Hergé, qui date de 1931 et est toujours commercialisée, est en contravention avec la loi belge réprimant le racisme», a estimé Ahmed L’Hedim, l’un des avocats de Mbutu Mondondo. «Mettez- vous à la place d’une fillette noire de 7 ans, qui découvre « Tintin au Congo » avec ses camarades de classe... a-t-il fait valoir. Il a dénoncé la représentation dans l’album d’un «homme noir paresseux, docile ou idiot» et «incapable de s’exprimer dans un français correct». «Des stéréotypes, on passe facilement à la discrimination, au racisme. Cela a encore des conséquences aujourd’hui», a insisté son collègue, Me Alain Amici, en réclamant l’interdiction de la commercialisation de la BD.
Ils ont suggéré, d’après l’Agence congolaise presse que le tribunal pourrait aussi imposer un bandeau d’avertissement ou une préface expliquant le contexte de l’époque, comme c’est le cas pour l’édition anglaise, tout en estimant qu’il «n’est pas certain qu’ils seront lus». Les représentants de Casterman et de Moulinsart, qui répliqueront le 14 octobre, dénoncent une atteinte à la liberté d’expression. «Si on censure Tintin au Congo en l’interdisant ou en obligeant l’éditeur â mettre un bandeau, c’est l’ensemble de la littérature mondiale qui va se retrouver devant les tribunaux, de Simenon à la Bible», a déclaré en marge de l’audience l’un d’eux, Alain Berenboom. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
St. H. M’B.
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