mardi 1 octobre 2019

Initiative : RDC : Une E-Campagne contre les avortements clandestins et pour les avortements sécurisés


La Coalition de lutte contre les grossesses non désirées (CGND) en partenariat avec Painthfinder a lancé samedi 28 septembre sur les réseaux sociaux, la E-Campagne sur l’accès des femmes aux services complets d’avortement liés au Protocole de Maputo.

En effet, le Protocole de Maputo (dans son article 14 al. 2 c) autorise qu’il y ait des avortements sécurisés, pratiqués dans un milieu hospitalier requis, par un personnel qualifié et on ne peut recourir à ces avortements qu’en trois cas de figure : Quand la vie de la femme enceinte est en danger (cas de malformation du fœtus) – Interruption volontaire de la grossesse, en sigle IVG ; dans le cas d’une grossesse consécutive d’un viol et dans le cas d’inceste.
Tout acte d’avortement qui ne répond pas à ce Protocole est criminel et va à l’encontre des lois de la RDC. Le Protocole de Maputo a été signé par la RDC en 2003, ratifié en 2018 et publié dans le Journal officiel en date du 27 juin 2019.
La campagne lancée exclusivement sur les réseaux sociaux s’inscrit dans le cadre du projet RÉSONANCE de Pathfinder. Elle va se dérouler durant trois mois. En RDC, trois messages font l’objet de la campagne en ligne notamment :
Appliquer le protocole de Maputo (art. 14 alinéa 2 c) permet de réduire la mortalité maternelle dû aux avortements clandestins ; 14 femmes meurent chaque jour à cause des avortements clandestins. Je n’en ferai pas partie et Keba ! kolongola zemi eza liyanzi te, sala yango na lolenge ya mibeko (ndlr : Attention ! Avorter n’est pas enlever une chique, il faut avorter légalement d’après le protocole de Maputo).
Cette campagne est motivée par les chiffres alarmants de cas d’avortements clandestins en RDC. C’est un vrai problème de santé publique. L’Organisation Mondiale de la Santé a estimé 25 millions de femmes dans le monde qui ont pratiqué un avortement non sécurisé chaque année entre 2010 et 2014.
Et 97% de ces avortements ont été réalisés le plus souvent en Afrique. Là où il y a eu beaucoup de décès liés aux avortements clandestins. La prévalence en RDC est estimée à 30% et représente une des causes importantes de la mortalité maternelle.
Saint Hervé M’Buy

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