Le
protocole de Maputo signé par la RDC en 2003 et ratifié en 2018
souffre des plusieurs pesanteurs sociaux culturels entre la religion
et nos valeurs traditionnelles pour son application sur terrain dans
le cadre des interruptions volontaires des grossesses, dans les
approches contenus dans ces textes. Il souffre de l’aspect
promotionnel auprès de l’opinion par les Gouvernants qui ont signé
et ratifié ce protocole.
Le
protocole de Maputo dans son article 14 autorise qu’il ait des
avortements sécurisés, pratiqués dans un milieu hospitalier
requis, par un personnel qualifié et on ne peut recourir à ces
avortements qu’en trois cas de figure : quand la vie de la
femme enceinte est en danger (cas de malformation du fœtus) –
Interruption volontaire de la grossesse, en sigle IVG ; dans le
cas d’une grossesse consécutive d’un viol et dans le cas
d’inceste.
Ratifié
en 2018, le protocole de Maputo est même publier dans le Journal
officiel en date du 27 juin 2019 en
ce termes « protéger
les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant
l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol,
d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale
et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.
» Il est important de relever que le Protocole de Maputo est le tout
premier traité, ratifié par la RDC, à reconnaître l’avortement,
dans certaines conditions, comme un droit humain des femmes, dont
elles devraient jouir, sans restrictions ni crainte de poursuites
judiciaires. Le droit à l’avortement médicalisé dans ces cas
limitativement énumérés, se trouve expressément consacré, par un
instrument international juridiquement contraignant.
L’Article
215 de la Constitution du 18 Février 2006 revient à la charge et
dispose : « Les
traités et accords internationaux régulièrement conclus ont, dès
leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous
réserve pour chaque traité ou accord, de son application par
l’autre partie ». Cela signifie en clair que la R.D.C appartient
au système moniste et que par conséquent tous les instruments
juridiques internationaux et régionaux adoptés dans le cadre de
l’Organisation des Nations Unies et de l’Union Africaine, dûment
ratifiés par la R.D.C font partie intégrante de l’ordonnancement
juridique interne ».
Les
contraintes sur terrain
D’après
Adonis Bope, Coordonnateur national du Réseau des journalistes
communicateurs pour la population et le développement, journaliste
d’investigation spécialisé en question de santé publique et
société, interrogé à ce sujet, il révèle dans le cas de la
société congolaise pro-nataliste, les avortements de quelque nature
sont interdits. Il part de l’approche de l’Etat congolais qui
criminalise l’avortement. Cette loi court depuis 1930 avant même
l’indépendance de la RDC. Encore en vigueur, il interdit les
avortements, poursuit les avorteurs et interdit les produits
avortifs. Pour la petite histoire, le code pénal de la RDC
interdise strictement l’avortement, il est généralement accepté
que la procédure peut être pratiquée pour sauver la vie d’une
femme et, dans de rares cas, les femmes peuvent obtenir à ce titre
des soins d’avortement médicalisé. Les communicateurs du RCP
crient déjà à la rétention de l’information, pour le cas du
protocole de Maputo.
Alors
que la RDC a signée et ratifiée le protocole de Maputo. Les
organisations féministes soutiennent ces trois cas d’avortements.
Et porter la lumière à la communauté à ce sujet. Elles plaident
pour les exécutions de ces trois cas. Mais sur terrain, de manière
officielle, le pays ne permet pas, même dans le cas d’inceste, on
demande à la femme de mettre au monde. L’avortement reste toujours
interdit et punis. Ces pesanteurs bloquent à dessein son
applicabilité ou encore semblent ignorer ces engagements pris dans
le concert des nations.
« La
toute puissante Eglise catholique, rejointe par un parterre d’Eglises
de réveil s’affichent comme des objecteurs de conscience, soutenus
par un grand nombre d’infirmiers et des médecins qui se disent
chrétiens disent non aux avortements en RDC. Et cela semble toucher
l’Assemblée nationale, elle n’en parle pas du tout. On a
l’impression que la RDC fait une chose et son contraire, elle
semble ne pas promouvoir ce protocole signé et ratifié par ses
representants,….. »,
a constaté Adonis Bope.
Quant
on parle des droits de la femme, il y a des aspects liés à la
contraception, mais aussi à l’accès à l’IVG.
« Le
Parlement semble monocolore en RDC, il semble embrasser des valeurs
chrétiennes… alors que notre pays par la constitution est laïc »,
a déploré l’orateur.
Au
centre éducation à la vie, dans la commune de Kinshasa, les
formateurs qui ont requis l’anonymat, ont reproché aux Gouvernants
de ne pas tenir compte des nos valeurs traditionnelles dans leur
engagement pour le pays. Et que par nos us et coutumes, l’avortement
est un crime contre l’humanité. Et cet embryon dans le fœtus doit
bénéficier de ses droits à la vie et toute sa jouissance en dépit
de l’aspect de cette grossesse.
Ce
déficit avéré éducationnel, informationnel et promotionnel du
protocole engendre plusieurs abus au sein de la communauté. On note
à cet effet, des avortements clandestins et autres pratiques pour
contourner des grossesses non désirés
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