Le chorégraphe Bwabulamutima à Mole
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Restitution
de l’atelier de formation de Kongo Drama Company
La Compagnie Kongo Drama Company vient d’animer un atelier de formation
consacré à la danse pour le développement durant un mois à l’intention de
refugiés centrafricains cantonnés à Mole dans la province du Sud-Ubangui. La
restitution de cette mission a été faite dernièrement à Kinshasa par le coordonnateur de Kongo Drama Company,
Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima au Café-théâtre jeunes artistes, dans la
commune de Kintambo. Au cours de ladite formation, les réfugiés ont été soumis
à une discipline artistique. Cette formation a été organisée avec l’appui du
Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et la Commission
nationale des refugiés (CNR).
D’après le chorégraphe Fabrice Don de Dieu
Bwabulamutima, un de formateur, cette formation permet aux refugiés de
bénéficier d’un atout artistique une fois retourné dans leur pays, qu’ils
deviennent des agents de développement. D’après l’orateur, au départ, ils se
sont lancés à encadrer 600 réfugiés composés des adultes et jeunes. Au finish,
près de 435 sur le registre d’appel ont pu terminer cette formation avec
succès.
De l’animosité aux coups de reins
En tant qu’enseignant de danse à l’INA, Fabrice
Don de Dieu Bwabulamutima témoigne de son expérience que par la danse, les
réfugiés peuvent développer leur imaginaire. Par sa fonction sociale, la danse
permet de communier ensemble, de se communiquer. « L’état de réfugié c’est
l’état de choc, il faut donc le ramener à la vie normale par la danse…Nous
avons constaté que ces réfugiés parlent la même langue, le ballon qui gonflait
dans leur cœur, a commencé à se vider d’animosité, leur cœur commence à battre aux
rythmes normal », a indiqué Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima.
Cette formation vient palier à un handicap. Au
Centre Afrique, il n’existe pas une école d’arts. Raison pour laquelle, leur
passage en RD Congo serait donc plus bénéfique à ces réfugies de se doter de
ces atouts artistiques. Les refugiés formés devront à leur tout être capable de
former leurs bases respectives et créer des spectateurs de danse.
Pour des mamans qui font la danse
traditionnelle pour se distraire dans le camp de réfugiés de Molé, Fabrice Don
de Dieu Bwabulamutima a constaté que cette formation a ajouté la chorégraphie
mais également l’écriture scénique et l’esthétique visuelle.
Au cours de cet atelier, les refugiés
centrafricains ont bénéficié des modules sur la musique, sur le théâtre et
mouvement, théâtre et danse traditionnelle, sur la percussion et sur la danse
dramatique.
Pour la petite histoire, depuis 2015, Fabrice
Don de Dieu Bwabulamutima a animé le programme « Reffugees on the move » initié
par la Fondation Artistes africains pour le développement (AAD). La fondation
regroupe plus de six pays dont la RD Congo, l’Ouganda, le Burundi, le Burkina
Faso.
Saint Hervé M’Buy
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