le président Mobutu |
Présenté dernièrement à Kinshasa
respectivement à l’Institut français/Hallle de la Gombe et au Tarmac des
auteurs, la Compagnie internationale Gintersdorfer/Klaben peint la combinaison
entre le pouvoir et la musique en RD Congo, à travers le spectacle de
théâtre « Mobutu chorégraphie ». Pour les représentations
à Kinshasa, l’équipe a invité dans la distribution le comédien kinois,
Roch Bodo et le danseur boyomais Dorine Mokha de la Rd Congo à les
joindre. Ils se sont réunis sur la même scène avec Julie Flierl,
originaire de l’Allemagne et par trois membres permanentes, Hauke Heumann de
l’Allemagne et Franck Edmond Yao alias Gaboukou la Star et
Eric Parfait Francis Taregue de la Côte d’Ivoire.
En effet, six artistes, dont deux congolais ont présenté un spectacle
sur l’époque Mobutu Sese Seko, Président de la RD Congo ex Zaïre entre 1965 et
1997. L’équipe autour de le metteur en scène autrichienne Monika Gintersdorfer
et l’artiste visuel allemand Knut Klaben a entre autre essayé de traduire le
style de Mobutu, Chef traditionnel et mystique, le léopard, le mannequin
« stylé », le Chef d’Etat en abacost dans des mouvements de
danse.
D’après Monika Gintersdorfer, les différentes légitimations de son autorité
sont incarnées par son style vestimentaire et ses entrées. Par là-même, c’est
une représentation hybride qui advient et qui sert d’autres cultures comme par
exemple la veste « Mao ».
Monika Gintersdorfer a constaté aussi qu’en Afrique, le pouvoir marche avec
la musique. En son temps, le chanteur Franco a immortalisé le pouvoir de
Mobutu dans certains de ce morceau. C’était aussi le cas pour d’autres artistes
de l’époque qui ont aussi mis en valeur l’image de la personne Mobutu au point
de l’élever comme un être suprême. La metteur en scène a témoigné que
lorsque un de membres de la Compagnie Franc Yao a tenu entre les mains un
livre contenant des images de Mobutu, il a été impressionné par son chic
recherché. Dans la pièce, les danseurs essaient de comprendre comment des
formes artistiques pouvaient aller de pair avec une politique répressive.
Depuis dix ans, la compagnie Gintersdorfer/Klaben se compose d’Ivoiriens et
d’Allemands. Leur approche est transnationale et discursive. Ils tentent de ne
pas uniformiser les différents regards. « L’accord est rare, c’est un
théâtre discursif avec des éléments de danse », a indiqué
Gintersdorfer.
Saint Hervé M’Buy
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