le ministre RD Congolais de l'Agriculture |
A l’issue de la 8ème session du Conseil des ministres de la Commission régionale des pêches du Golfe de Guinée, en sigle Corep, la RD Congo a pris la présidence de cette institution spécialisée de la CEEAC. La passation du pouvoir a eu lieu samedi 23 février aux cours de ces assises à l’Hôtel Venus à Kinshasa. Le Président en exercice sortant, le ministre de la Pêche et de l’Aquaculture de la République du Congo, Tchimbambelela a passé le témoin au Ministre de l’Agriculture et du Développement rural de la RD Congo, Jean Chrysostome Vahamwiti.
Pour rappel, la République du Congo a assuré la présidence de cette institution spécialisée de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), Cinq années durant soit de juillet 2008 à ce jour. Dans son mot de circonstance, le ministre de l’Agriculture et Développement Rural Jean Chrysostome Vahamwiti a soutenu que la RDC est comptée parmi les pays ayant ratifié la Convention créant la COREP et ayant signé le texte révisant cette Convention. « Et en dépit d’énormes difficultés de fonctionnement du Secrétariat de la Corep durant plusieurs années, nous y avons maintenu notre représentation car nous croyons à l’avenir de cette institution », a indiqué l’orateur.
S’approprier le secteur de la pêche
D’après les rapports publiés annuellement par la FAO, témoigne le ministre de l’Agriculture et du développement rural, les augmentations actuelles de production du poisson sont dues au développement des activités aquacoles réalisées essentiellement dans des pays asiatiques. Entretemps, la quasi-totalité des pays de l’Afrique Centrale recourent systématiquement aux importations pour couvrir les besoins de leurs populations en produits de pêche. Le paradoxe est que les pays disposant d’un important potentiel halieutique en eaux maritimes sont également assujetties aux importations, par le simple fait que le marché local n’est approvisionné que par la pêche artisanale mal outillée, la production de la pêche industrielle étant principalement destinée aux marchés des pays nantis.
Face à cette situation, les pays de l’Afrique Centrale sont appelés à prendre des mesures appropriées pour préserver et aménager leurs ressources halieutiques maritimes dans la perspective de maintenir, voir restaurer, les conditions de leur exploitation durable…nous ne devions pas hésiter à mobiliser des ressources humaines et financières suffisantes doivent être mobilisées pour explorer cette voie, a indiqué le ministre de l’Agriculture.
Et quant au ministre sortant, ministre de la Pêche et de l’Aquaculture de la République du Congo, Tchimbambelela, l’orateur a estimé que c’est un signe de la volonté politique et de la détermination de la RD Congo de s’impliquer davantage dans le processus d’intégration de l’Afrique centrale.
«Cela ne peut que nous réconforter dans notre conviction de voir le secteur des pêches et de l’aquaculture devenir l’un des principaux piliers de la croissance et l’un des leviers de l’accélération de l’intégration économique et sociale dans notre sous-région », a indiqué le Ministre Tchimbambelela.
Ainsi pour l’orateur, la tenue des différentes sessions est un moment propice pour apprécier la pertinence et l’impact des actions qui ont été menées et prendre en compte les difficultés rencontrées afin d’éclairer les principales orientations qui offrent des acquis en vue de la réussite de la mission assignée par tous les Etats respectifs.
« Notre institution la Corep enregistre des progrès notables qui devraient nous rassurer tous. Cependant, la seule assurance ne suffit pas. Je me dois de formuler le vœu que les membres du Conseil de ministres mettant tout en œuvre afin que nos Etats respectifs honorent leurs engagements en dotant la Corep de moyens financiers suffisants pour l’exécution des programmes et projets découlant du plan d’action stratégique », a déclaré le ministre congolais de la Pêche et de l’Aquaculture.
Saint Hervé M’Buy
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