L’artiste congolais Jupiter Bokondji et son groupe Okwess international vont participer à la 29ème édition de la manifestation de jazz. Ladite manifestation va débuter le 16 mars en France. L’artiste et son groupe vont se produire le 24 mars au côté de Ray Lema et de son groupe Station Congo.
Pour la petite histoire, le Festival Banlieues blues se déroule en région parisienne. Cet événement artistique de réputation internationale présente toutes les musiques du jazz depuis la diversité de ses racines jusqu’à ses formes les plus novatrices ainsi que ses corrélations avec d’autres genres musicaux notamment du Blues, de la Soul, du Gospel et cetera.
Fils d’un ancien diplomate congolais, Jupiter Bokondji, surnommé « prophète de la Soule kinoise » a passé une grande partie de sa jeunesse à Berlin, en Allemagne, lieu d’affectation de son père. Il a été influencé par la musique de James Brown, David Bowie, les Jackson’Five et les Rolling Stones. Il parvient alors son propre groupe de rock, Die Neger. De retour au pays en 1980, il est séduit par la musique traditionnelle congolaise. Il est frappé par la richesse de son folklore de la RD Congo provenant de plus de 450 ethnies. Il se met à les étudier à fond.
Jupiter, l’anthropologue des sons enfouis dans la tradition congolaise
Elancé au regard vif et sévère, Jupiter Bokondji est le dernier leader du groupe Okwess dans sa version originelle. Il s’illustre en précurseur des nouveaux sons tirés du terroir. En véritable caïd dans la banlieue de Kinshasa, vêtu d’une redingote militaire, il dirige une armée des jeunes artistes musiciens promoteurs.
En général rebelle, il se bat depuis 20 ans pour propager une révolution musicale qui a peine pignon sur la rue. Jupiter et son groupe Okwess International s’emploient à revisiter les rythmes et mélodies des 450 ethnies de la RD Congo. Son répertoire original est teinté de saveur de la musique urbaine. L’artiste le soutient par des instruments de fabrication artisanale.
Jupiter Bokondji est un vieux routier de la musique congolaise. Son parcours est en dents de scie. Il connaît de moment de célébrité et de traversée du désert. L’artiste crée en 1983 avec un groupe d’amis «Mbongo Folk » qui deviendra en 1995, « Okwess » avec Jean-Goubald Kalala, Otis, Bafa Mastaky. Et puis, l’artiste connaîtra de temps de galerie. Chassé par son père car il voulait être musicien, Jupiter se fera un nom dans les veillés mortuaires. Il va animer des deuils sur fond de la musique folklorique, particulièrement de son terroir. Bokondji est de l’ethnie Mongo de la province de l’Equateur (Nord de la RD Congo).
De son idole Bob Marley, Jupiter va embrasser la musique Reggae au début des années 80. C’est en 1983 qu’il revient à ses amours, la musique traditionnelle avec une nouvelle structure, Okwess International en 2003. Il s’affiche désormais en seul leader et se fait entourer des jeunes gens soucieux de sauvegarder la musique ancestrale des ethnies congolaises.
Saint Hervé M’Buy
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire