Kathryn Brahy, Déléguée générale Wallonie-Bruxelles convie le public à la
projection du film documentaire « L’Homme qui répare les femmes : La
colère d’Hippocrate » de Thierry Michel et Collecte Braeckman.
Cette projection est programmée le mercredi
12 février 2020 à 19 heures au Musée National de la RDC, en présence du
réalisateur belge, Thierry Michel.
La Délégation Wallonie-Bruxelles met à
l’l’honneur le Docteur congolais Denis Mukwege, Médecin Directeur de l’Hôpital
de Panzi (Sud-Kivu).
Le Nobel congolais a reçu de nombreuses
récompenses et distinctions internationales pour l’action extraordinaire qu’il mène depuis de nombreuses années en faveur des femmes victimes de violences
sexuelles dans l’Est de la RD Congo.
Au cours de cette soirée cinématographique,
le réalisateur Thierry Michel et la journaliste Colette Braeckman vont croiser
leurs talents à travers ce film documentaire.
« L’Homme qui répare les femmes »
http://www.ouraganfm.com/?Cinema-L-homme-qui-repare-les-femmes-a-l-affiche-le-12-fevrier-au-MuseeLe réalisateur belge s’est investi à
regrouper en bon reporter des informations sur les traces de crimes. Dans ses
pellicules, on découvre des fosses communes, des armes des agresseurs, les
points de vue de la population et des autorités locales.
On suit les témoignages éprouvants des
survivants. Un d’entre eux revient encore sur la scène du crime se remémorant
ce temps dur de son destin où il a vu sa femme être enterrée vivante aux côtés
d’autres victimes.
Un clergé se souvient du massacre des
fidèles en plein culte abattus de façon atroce avec des armes blanches. Et,
Thierry Michel travaille sur un personnage, le Dr Mukwege, un homme, dit-il, au
destin exceptionnel.
Prix Sakharov 2014, le Docteur Mukwege est
internationalement connu comme l’homme qui répare ces milliers de femmes
violées durant plus de 20 ans de conflits dans l’Est de la République
Démocratique du Congo, un pays parmi les plus pauvres de la planète, mais au
sous-sol extrêmement riche.
Sa lutte incessante pour mettre fin à ces
atrocités et dénoncer l’impunité dont jouissent les coupables, dérange. Fin
2012, le Docteur avait été l’objet d’une nouvelle tentative d’assassinat, à
laquelle il avait échappé miraculeusement.
Menacé de mort, ce médecin au destin
exceptionnel vit dorénavant cloîtrer dans son hôpital de Bukavu, sous la
protection des Casques bleus des Nations Unies. Mais, il n’est plus seul à
lutter. A ses côtés, ces femmes auxquelles il a rendu leur intégrité physique
et leur dignité, devenues grâce à lui de véritables activistes de la paix,
assoiffées de justice.
Ses femmes ont vendu des bananes et autres
produits maraichers pour organiser le retour de ce médecin qui est allé, à un
moment, en exil avec sa famille pour échapper aux menaces de mort.
Le Docteur Mukwege lâche : « le Congo est malade et on doit le soigner ».
L’orateur poursuit sa pensée : « On a
marre à s’attendre aux conséquences. Il est temps de s’attaquer aux
causes… ».
Le réalisateur termine le film par un
espoir de paix. L’Est de la RD Congo n’est pas la capitale des violences
sexuelles mais aussi offre un décor magnifique, une verdure luxuriante.
Pour Collette Braeckman, l’histoire ne
finit pas. « Les gens vont réparer des crimes
qu’ils ont causé à la communauté… », a-t-elle indiqué.
Ce film constitue une base des données et
des témoignages. Les agresseurs et autres Chefs de guerre courent encore les
rues en toute tranquillité. L’amnistie, un idéal de paix que le Dr Mukwege ne
partage pas. Les crimes meritent reparation.
Saint Hervé M’Buy
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