Koffi
Olomidé était convié à cette première diffusion exclusive mais il avait quitté
la salle trop tôt alors que le film n’avait pas encore atteint son premier
quart d’heure. Par contre, Manda Chante, Karmapa et Lambio Lambio sont
quasiment arrivés en retard, à la fin de la projection. De son côté, Nyoka
Longo critique sévèrement la politique du filmage et le choix du
réalisateur sur la chronologie de l’histoire et les personnages sélectionnés
pour témoigner sur la vie, le parcours artistique et la mort de Jules SHUNGU
WEMBADIO alias Papa Wemba Bakala diakuba.
Tandis que les
observateurs s’exclament sur l’absence remarquée de JB Mpiana et Werrason
dans ce documentaire. Et pourtant, les deux emblématiques leaders
du Clan Wenge pouvaient bien aussi enrichir ce film, par leurs témoignages,
surtout que beaucoup de gens ont toujours accusé Papa Wemba d’être à la base de
la dislocation de Wenge Musica 4×4.
«L’histoire de Papa
Wemba : De génération en génération» est le titre phare du nouveau film
documentaire consacré à 100% Star Bakala dia kuba. En avant-première, sa
diffusion mondiale a eu lieu le 25 avril 2018 à Kinshasa, par les
responsables de «Trace Kitoko», à l’occasion du 2ème anniversaire
de la disparition de l’artiste.
Produit par Trace Studios, ce film a été réalisé par
Elvis ADIDIEMA, un jeune journaliste congolais évoluant en France.
Rendre hommage et pérenniser le nom de l’illustre disparu
constitue leitmotiv et la quintessence de ce documentaire basé sur les
témoignages accablants sur sa vie, son parcours, ses traces dans la
musique et sa passion à la sape, ses relations avec ses semblables
jusqu’au crépuscule de son pèlerinage sur la terre des vivants.
C’est-à-dire de sa naissance, ses réalisations jusqu’à sa mort tragique sur
scène à Abidjan où le Maître d’école est tombé comme un véritable combattant
qui meurt arme à la main.
Pendant plus ou moins 1h30’, le film retrace avec
pertinence le portrait de Papa Wemba, à travers des éléments d’interviews
recueillis auprès de sa femme Marie-Rose Luzolo Amazone, ses enfants, ses amis
et proches ainsi que des anciens musiciens de son groupe Viva-la-Musica.
On y retrouve également des témoignages des journalistes, producteurs et tant
d’autres figures emblématiques, stars de la musique congolaise et étrangère.
Ont répondu présents quelques musiciens, les chroniqueurs
culturels, les fans pour découvrir le travail abattu par Trace Studios.
Sur le plan de la forme, l’assistance a salué la prouesse
d’Elvis ADIDIEMA qui a réussi par rapport à la chronologie, synchronisation des
faits et scénarios combinés aux émotions et narrations systémiques du filmage
avec des effets spéciaux adaptées aux normes du 7ème art.
Nyoka Longo : pas convaincu !
Par ailleurs, le fond du documentaire a
beaucoup suscité de réactions et critiques dans la salle après sa diffusion.
Des journalistes, des musiciens et tant d’autres observateurs avertis présents
ne sont pas restés indifférents.
D’abord, Nyoka Longo qui a été présenté comme un simple
figurant dans ce film, salue l’initiative du réalisateur de rendre hommage à
son frère et collègue de l’histoire. Mais, le chanteur regrette qu’il ne soit
pas parmi les personnes pouvant mieux témoigner sur Papa Wemba. Alors qu’ils
ont commencé ensemble leur carrière musicale dans Zaïko Langa Langa
depuis 1968.
Il est vrai que Vieux Bokul était une star planétaire qui
ne repoussait personne à ses cotés. Malgré que le réalisateur ne peut pas aussi
mettre tout le monde. Mais, il y a certaines figures qui devraient à tout
prix se retrouver dans ce documentaire parce qu’on ne peut jamais raconter
le parcours de Papa Wemba sans évoquer leurs noms. Par exemple : Asta
Paola, une des premières chanteuses qui l’a accompagné pendant toute sa
carrière internationale. Colonel Jaguer et Georges MULONGO, ses grands
amis d’enfance ainsi que Senado ‘‘Tata Malongi’’, son chargé de mission.
Toutefois, l’approche communicationnelle de ce film
définit l’engagement, le champ et le contexte par lequel le film a été tourné.
Les différentes séquences indiquent que ce documentaire a été tourné dans
différents coins du monde où il n’a pas été aussi facile pour le réalisateur
d’avoir tout le monde. «Je vous avoue que l’absence de certaines personnes que
vous citez ici, ne l’a pas été par ma volonté. Il y en a certaines stars qui
nous ont fermé leur porte, refusant nos caméras à Kinshasa. Il faut aussi dire
qu’on ne pouvait pas avoir les témoignages de tout le monde. Car, la
télévision c’est le temps. Mais, nous sommes là pour écouter toujours vos
critiques afin de nous permettre d’améliorer notre travail», a déclaré Elvis
ADIDIEMA, réalisateur du film.
Amazone cède le film !
Il faut noter que ce documentaire sur « L’histoire
de Papa Wemba» a été déjà cédé pour la diffusion exclusive chez le géant de la
télévision numérique « Canal + ». Un accord flegmatique a été signé
en bonne et due forme entre Marie-Rose LUZOLO Amazone et les responsables de
Trace Tv depuis le mois dernier à Paris. Signalons que ce documentaire a été
réalisé à Kinshasa et en Europe par la grande équipe de Trace Studios, au
lendemain de la disparition de cette légende de la musique africaine. Il
décrypte dans toute sa dimension de la vie, les œuvres et la personnalité de ce
grand artiste au talent innombrable.
Ce documentaire vante le savoir-faire étant
Musicien chanteur, sapeur, peintre et cinéaste, à travers des témoignages
authentiques soutenus des illustrations (images) émouvantes. Le film évoque les
temps forts et les souvenirs de Papa Wemba qui a, non seulement, marqué toutes
les générations, mais surtout qu’il a réussi à influencer la jeunesse
africaine, grâce à sa philosophie fabuleuse, dans le monde des arts. Et cela,
de génération en génération.
Jordache Diala
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