lundi 8 mai 2017

Création: « Temple d’Aquarium » brise les frontières culturelles

Le metteur en scène et auteur, Nzey Van Musala a brisé les frontières culturelles le vendredi dernier à travers son spectacle  « Temple d’Aquarium », en la salle Brel du Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa à l’occasion de la journée de la langue portugaise et des culturelles des pays de la langue portugaise.


En effet, ce spectacle écrit et  mis en scène par Nzey Van Musala planche sur la problématique de mouvement migratoire à travers le monde et ses effets collatéraux.   Et pour se faire, l’auteur de ce spectacle l’explicite mieux à travers l’héritage commun de la culture Kongo. Nzey s’insurge contre ses frontières érigées par les colonisateurs sans tenir compte  sensibilités culturelles qui unissent l’Angola et la Rd Congo. Certaines contrées de ces deux pays d’Afrique faisaient partie du Royaume Kongo avant les colonisations.

Il s’en est suivi les dislocations  de familles de part et d’autres des frontières à la suite des guerres, de la misère et autres conflits fonciers au point de perdre leur souche généalogiques.
Temple d’Aquarium, spectacle musico-théâtral, relate l’histoire de M’Bor a Tseu et Alfonsina qui se rencontrent hors de leurs frontières et se marient sans dévoiler leurs vraies origines respectives. Mais les affres de la guerre les forcent au rapatriement. Et la grande surprise est de découvrir que leur relation est incestueuse.

Sur le plan artistique, ce spectacle étale avec l’héritage culturel du Royaume Kongo par sa musique, sa poésie et bien sûr briser les barrières de la scène et des coulisses pour communier avec les spectateurs. En outre, ce spectacle a marqué le retour en scène de l’artiste comédien angolais Ntakinga. Il a tenu en haleine le public dans son rôle de griot et dans le jeu d’acteur. Le public s’est rappelé de ses prestations dans le théâtre musical, à l’époque dans Minzoto Wela Wela de Père Buffalo et de sa danse « caneton à l’aisément ».  
Temple d’Aquarium est une co-production du théâtre de la communauté française de Belgique, de Marabout théâtre de la RD Congo et du groupe Ntakinga d’Angola. Ce projet a connu le soutien de l’institut Camoes, de Prohelvetia et de l’Ambassade de Portugal.
Saint Hervé M’Buy


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