Le metteur en scène et
auteur, Nzey Van Musala a brisé les frontières culturelles le vendredi dernier
à travers son spectacle « Temple
d’Aquarium », en la salle Brel du Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa à
l’occasion de la journée de la langue portugaise et des culturelles des pays de
la langue portugaise.
En
effet, ce spectacle écrit et mis en
scène par Nzey Van Musala planche sur la problématique de mouvement migratoire
à travers le monde et ses effets collatéraux. Et pour
se faire, l’auteur de ce spectacle l’explicite mieux à travers l’héritage
commun de la culture Kongo. Nzey s’insurge contre ses frontières érigées par
les colonisateurs sans tenir compte sensibilités culturelles qui unissent l’Angola
et la Rd Congo. Certaines contrées de ces deux pays d’Afrique faisaient partie
du Royaume Kongo avant les colonisations.
Il
s’en est suivi les dislocations de
familles de part et d’autres des frontières à la suite des guerres, de la
misère et autres conflits fonciers au point de perdre leur souche
généalogiques.
Temple
d’Aquarium, spectacle musico-théâtral, relate l’histoire de M’Bor a Tseu et
Alfonsina qui se rencontrent hors de leurs frontières et se marient sans
dévoiler leurs vraies origines respectives. Mais les affres de la guerre les
forcent au rapatriement. Et la grande surprise est de découvrir que leur
relation est incestueuse.
Sur
le plan artistique, ce spectacle étale avec l’héritage culturel du Royaume
Kongo par sa musique, sa poésie et bien sûr briser les barrières de la scène et
des coulisses pour communier avec les spectateurs. En outre, ce spectacle a
marqué le retour en scène de l’artiste comédien angolais Ntakinga. Il a tenu en
haleine le public dans son rôle de griot et dans le jeu d’acteur. Le public s’est
rappelé de ses prestations dans le théâtre musical, à l’époque dans Minzoto
Wela Wela de Père Buffalo et de sa danse « caneton à l’aisément ».
Temple
d’Aquarium est une co-production du théâtre de la communauté française de
Belgique, de Marabout théâtre de la RD Congo et du groupe Ntakinga d’Angola. Ce
projet a connu le soutien de l’institut Camoes, de Prohelvetia et de
l’Ambassade de Portugal.
Saint Hervé M’Buy
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