le sculpteur Liyolo |
Me
Liyolo contre Paulin Mukendi devant la
Cour d’appel
Ça sent déjà le roussi à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe où, hier
mercredi 14 octobre 2015, les avocats de Maitre Alfred Liyolo limbe M’Puanga
étaient indomptables, comparés à ceux d’Agence Plurielle. Pomme de discorde, la
paternité du « Trophée Muana Mboka », la marque déposée de Paulin
Mukendi.
Devant les juges de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, les avocats du
sculpteur Alfred Liyolo limbe M’Puanga, conduits par Me Sindani Kandambu,
avocat à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, venaient de croiser les fers hier
avec ceux d’Agence Plurielle de Paulin Mukendi.
En effet, Me Liyolo, cet icône devenu un patrimoine national congolais dont
le monde reconnait le mérite sur le compte de la République démocratique du
Congo ne se tient pas pour vaincu, après le 1er degré. Il a
saisi la Cour d’appel pour que justice soit faite autour de ce trophée dont il
est non seulement le vrai concepteur, mais aussi le réalisateur, sur fonds
propres, au profit d’Agence plurielle, qui n’a jamais versé quoi que ce
soit à l’artiste. On ne change pas l’histoire. A moins d’y mêler dédain et
mauvaise foi, M. Paulin Mukendi, qui a débarqué chez Me Liyolo par le biais de
M. Musange, encore vivant, se rappellerait bien la genèse et toutes les
péripéties autour de cette œuvre.
A en croire Me Sindani Kandambu, qui a du reste balayé d’un revers de la
main le préalable de la partie adverse, devant la Cour siégeant en bonne et due
forme, « cette affaire enregistrée au N° RCA 32587 sera
traitée de manière à ce que, conformément à l’article 21 de l’Ordonnance du 5
avril 1986 portant protection des droits d’auteurs, un œuvre d’esprit est
protégée par le seul fait de sa création ».
Contrairement à cela, les avocats de l’Agence Plurielle continuent de
soutenir que ledit trophée est une propriété de leur cliente. Hélas, sans
en citer nommément l’auteur physique.
Pour bien étoffer son argument, Me Sindani a introduit à la Cour les copies
de l’autorisation d’exécution d’œuvres d’art et culturelles anonymes. Il a fait
de même quant au protocole d’accord signé à cet effet par Paulin Mukendi. Tout cela
pour démontrer que « si l’Agence Plurielle est une maison de
production de spectacles et d’événements, elle n’est pas en mesure de battre le
fer pour en faire une œuvre d’art ».
Des sources bien informées, plusieurs personnalités ayant suivi de près cette
situation ont conseillé à M. Mukendi, Patron d’Agence Plurielle, de reconnaitre
la paternité de l’œuvre à Me Liyolo, son auteur. Ce que le premier-cité a
toujours refusé de faire, pour des raisons qui lui sont propres, affirmant
qu’il s’agit d’un conseil de ses avocats.
Peu après l’audience d’hier, un avocat non impliqué dans cette affaire
avait lâché : « M. Mukendi se trompe d’adresse. Me Liyolo
n’est pas n’importe qui. Le droit sera dit. Nous sommes un Etat de droit. Le
monde sait qui de deux est sculpteur. C’est sans équivoque. Qui pis est, alors
que les œuvres authentiques de Liyolo sont signées de sa main, comme il en est
du triophée Muana Mboka initial, le Patron de l’Agence Plurielle a versé par la
suite dans le plagiat, en se forgeant la même œuvre ailleurs, sans licence,
sans signature. Qui peut tolérer cela ? Pourquoi ne pas régler ses comptes
avec Liyolo et continuer son chemin ? Il faut aller jusqu’au bout dans ce
procès. Ça sera une leçon pour toutes les générations et une fierté pour
notre justice ».
En attendant la fin de ce dossier, les avocats d’Afred Liyolo limbe
M’Puanga, qui sont allés du reste ester en justice devant la Cour d’appel
promettent que leur client aura bientôt le droit de paternité du trophée, la
Cour d’appel dira sûrement le droit ; et ce sera justice.
Qui est donc le véritable auteur du trophée Muana Mboka ? En tout cas,
le proche avenir en dira long.
Emmanuel Badibanga
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