Dans certains
quartiers de Kinshasa
Etre
lesbienne ou en donner des apparences est devenu une mode chez maintes jeunes
femmes de Kinshasa. Celles de Matete ne font pas exception à la règle. Ce qui
se passe dans cette commune n‘est pas assimilé à un scandale, à en croire
certains habitants de l’entité. Cela passe par contre pour une mouvance
entretenue par des filles qui se connaissent entre elles, et suscitent des suivistes.
Aussi
inconvenant que puisse paraître le port de pantalon chez des filles, et
davantage même la pratique de la taille basse, une chose est courante, c’est
que les lesbiennes éprouvent de la satisfaction psychologique à extérioriser
une apparence de garçon. Elles adoptent également des attitudes mâles sur
d’autres filles, une attitude de reste inconvenante, au
vu des bonnes mœurs et de la moraleau vu des bonnes mœurs et de la morale.
Dans
les rues de Matete, en effet, les lesbiennes constituent des groupes et se font
remarquer. Elles portent des pantalons jeans ou des culottes et repoussent,
d’instinct, toute présence mâle qui les approcheraient pour baratin. Dans des
bars, elles se retirent dans leur petit coin et préfèrent, pour danser, des
partenaires du même sexe. Un terme est entré dans le parler courant des jeunes
de Matete, désignant ces filles qui pullulent : « Dju bek, balingaka
te » (entendez : celles qui ne séduisent pas). Dans les communes de
Kinshasa, à chaque entité correspondent des réalités familières aux habitants.
Si à Bandalungwa, Barumbu, Kalamu, Lemba, Matete des lesbiennes
fourmillent, pour ne citer que ces cas, il nous revient que nombre d’entre elles
sont en train d’initier des moins âgées à ce qui passe aux yeux des
observateurs tel un mouvement.
« carinage », « ma
chérie »… , des termes qui ne trompent pas
Certaines
sont fermes de caractère et se font respecter puisqu’elles pratiquant notamment
l’haltérophilie voire d’autres sports de combat. Vingt ans plus tôt, la société
avait fait face à la montée du phénomène « carinage » qui du reste,
était une manifestation de la lesbienne à
peine voilée. « A ce jour, ces marginales non seulement sont
en croissance sur le plan de leur nombre, mais aussi ne se voilent plus la face
Il est temps que la société prenne conscience d’une déviation collective
devenue caractéristique d’une frange de la jeunesse. C’est que les personnes qui se marginalisent
se prennent pour des acteurs ou actrices du cinéma. Et partant le reste de la
société plutôt que de les redresser, les admire et les applaudit », a
déploré un père de famille. C’est le cas des artisans de l’insécurité, auxquels
s’ajoutent ceux qui véhiculent l’obscénité à travers des danses et
chansons. Des leaders d’orchestres qui
figurent dans cet ordre d’idée, présentent à la population des danseuses
dénudées en recourant au service des médias locaux. Pendant ce temps, la
Commission nationale de censure inquiète par son mutisme. Tout, en effet,
rappelle les craintes exprimées en son temps par le philosophe congolais
Kangafu Vingi Gudumbangana qui avait déploré notamment « la voyoucratie prédominante ».
Lepa
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire