L’orchestre Basongye de Kinshasa (Basokin) va célébrer la fête de la nativité au cours d’une série de concert d’échange « question-réponse » sur la culture songye. A cet effet, Hubert Mputu Ebondo alias «Mi-amor Pharaon noir » annonce deux rencontres culturelles, pour ce lundi 24 décembre à partir de 14 heures, au quartier Matonge au siège du groupe, au numéro 34 de l’avenue du stade, à l’espace Lomami et le mardi 25 décembre au Palm Beach à 16 heures, dans la commune de la Gombe, à quelque encablure du beach Ngobila.
L’orateur indique que ces rencontres sont ouvertes à la diaspora songye et à tous les fans pour mieux appréhender et comprendre la culture songye, sur le plan historique et sociologique. Il sera aussi question pour l’artiste de présenter l’album de Basokin, intitulé « Ngoma ya Kwetu » (musique de chez nous) dont les stocks sont extrêmement limités. Le groupe Basokin a célèbre au cours de cette année 2012 ses 30 ans d’existence…
30 d’existence à la visibilité de la culture songye
Pour la petite histoire, le peuple songye se trouve actuellement au centre de la RD Congo. Il se situe au Nord du Katanga, au kasaï et au manièma. L’artiste Mi-amor immortalise ce peuple d’Afrique à travers une de ses chansons, « Musongye Mukelenge ». Les basongye s’identifient par un totem, le léopard…ce peuple de part ses origines égyptiennes s’habillaient déjà décemment avec le port de rafia à la différence d’autres peuples environnants. Et, le Chef avait une tenue distinctive fait des peaux de léopard et se maquillait son visage des traits distinctifs de cette panthère, d’où le nom de Mukelenge (comme un léopard). « Ils ont eu à coloniser d’autres peuples, ils sont les premiers à tisser les habits, à construire des cases structurées en plusieurs pièces ; le musongye est le premier à fabriquer la lame de rasoir pour se raser, à inventer le savon et à faire la poterie. Ils sont donc des Mukelenge…il parle une langue très proche des noirs égyptiens…si je me dis Pharaon noir… c’est une manière pour moi de confirmer que nous songye, nous sommes des descendants des égyptiens noirs…», témoigné Mi Amor. En 30 ans d’existence, cet orchestre a contribue à la promotion de la culture songye…il s’est investi à préciser au public l’identité du peuple songye et à imprimer en lettre d’or les richesses de différents peuples du grand kasaï entre autres les basongye, le batetela, etc.
Mi Amor, le Pharaon noir
Hubert Mputu, mieux connu des mélomanes sous le sobriquet de Mi-amor, ou encore de « Pharaon noir »…Il a eu à imprimer son cachet sur la musique songye…lorsqu’on parle de la musique songye à Kinshasa, le plus souvent les mélomanes pointent du doigt l’artiste Mi-Amor. Et, dire que le vieux partage son expérience avec des jeunes talents. Ceux-ci bénéficient de son encadrement au sein de l’orchestre Basokin. Son ossature, à ce jour, compte 25 musiciens qui savent bien interpréter ses œuvres. Parmi ces jeunes gens, Mi amor témoigne…il y a ceux qui composent des chansons songye…donc la relève est bien assuré chez Basokin. Et chacun de musiciens compositeurs chez Basokin a son style. C’est ce qui fait la force de cette ossature musicale. Et quant à l’artiste Mi amor, il s’illustre à travers une musique songye engagée. Celle-ci entretient la solidarité et développement économique de cette communauté congolaise et préserve l’éthique songye. Le succès de son groupe se justifie du fait qu’il est ouvert à d’autres communautés du Grand Kasaï.
Saint Hervé M’Buy
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