C’est sur la scène que s’est clôturé le 15 juillet dernier un stage-atelier sur les percussions africaines organisé par le Centre des recherches d’arts du spectacle africain (Crasa). Débuté 1er juillet dernier et durant
quinze jours, les artistes de quatre différents groupes de ballet, notamment Tuta Ngoma, Konono, les Kaïs, Crasa et Posa na Mbonda ont bénéficié d’une remise à niveau sur l’autonomisation des instruments traditionnels, particulièrement les percussions sous la direction artistique de Basunga Mundele à la Pyramide du Crasa, à N’Djili Cecomaf.
A l’issue de cet atelier, ces artistes ont été honorés d’un brevet de participation. L’initiateur de cet atelier, Maître Mwambayi Kalengay, a relevé dans son mot de circonstance l’objectif qui était celui de rendre autonome et visible la pratique des percussions. Et celles-ci peuvent être obtenues par la combinaison de différents instruments de musique traditionnelle en Afrique en général et au Congo en particulier. L’orateur a pour la circonstance dressé la formule de travail au sein du Crasa dans le triangle de la recherche, formation et création. Ledit atelier fait partie des formations retenues au programme annuel en court au centre afin de permettre le renforcement des capacités des artistes praticiens dans les disciplines artistiques rares telles la percussion.
Il sied de souligner que la démarche de l’orateur part d’un souci majeur, celui de faire de la percussion un art autonome. « La percussion n’est pas utilisée d’une manière autonome. Elle est associée soit en prélude ou soit en soutien à d’autres arts. L’atelier a pour but de rendre autonome des arts de la scène, c'est-à-dire, distinctement il ne faut pas faire de sorte que certains arts servent des leviers aux autres…le plus souvent, la percussion vient en appendice à d’autres arts. Comme finalité, j’ai voulu rendre en surface visible la percussion comme un art…celui qui repose sur l’instrumentation africaine avec comme possibilité de la diriger comme art de soutien de grand événement…. », a expliqué Maître Mwambayi, à la clôture de cet atelier.
La presse invitée à l’occasion de la clôture de cet atelier a pu se rendre compte du fruit apporté par ces artistes réunis. Un spectacle de restitution a tenu en haleine le public venu pour l’occasion dans ce coin reculé du centre ville de Kinshasa. Ces différentes prestations ont mis en vedette des différents tam-tams et autre xylophone… Une fresque culturelle de différentes traditions congolaises a été portée au grand jour soutenue par des danses exécutées harmonieusement par des danseuses expérimentées.
Saint Hervé M’Buy
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