l'anophèle |
« L’Afrique abrite environ 795 millions de personnes exposées au paludisme. Ainsi, près de 90% de décès dus au paludisme surviennent en Afrique. Les pauvres, les enfants, les femmes enceintes, les personnes vivant avec le VIH/Sida, les victimes de troubles et des catastrophes ainsi que les voyageurs non immunisés sont particulièrement vulnérables », a indiqué l’Oms. A Kinshasa, Kongo Drama Company a planché sur les effets néfastes du paludisme à travers un spectacle de théâtre dénommée « Procès Ngungi » (ndlr : Procès moustique).
Ce spectacle parle des méfaits causés par l’anophèle. Ce dernier, moustique d’ordre des diptères dont la femelle peut transmettre le paludisme. L’anophèle femelle pond ses œufs à la surface des eaux stagnantes. Le metteur en scène, Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima interpelle ses compatriotes de changer de comportement pour se prémunir des méfaits du paludisme.
A travers l’intrigue de ce spectacle, Monsieur Bilualua ne sachant pas que l’anophèle n’est pas une personne. Il est allé l’accuser en justice. Ngungi devait donc se justifier au tribunal… Ngungi démontre noir sur blanc que la plupart des victimes sont ses bailleurs (des êtres humains). C’est eux qui créent des conditions favorables pour qu’il puisse se reproduire… En effet, les congolais dans son environnement entretiennent la broussaille, les immondices et autres eaux stagnantes qui poussent la reproduction des anophèles. Ce spectacle produit par Kongo Drama Company est une adaptation de la pièce écrite de Romain Mumba, mise en scène par Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima. Dans sa distribution, il a connu la participation de Camille Milabyo (Bilualua, le plaignant) ; Bibiche Akossa (l’épouse de Bilualua) ; Nana Boboto (juge président) ; Fabrice Bwabulamutima (greffier) ; Patience Fayulu (Ngungi) ; Arian Mutoke (sergent) et Lazare (juge assistant). Ce spectacle de 45 minutes a connu sa grande première dernièrement au Café Bar « Bwaka » dans la commune de N’Djili, à l’Est de la ville de Kinshasa, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le vœu de son metteur en scène est de voir son œuvre traversé le pays dans le cadre de sensibilisation des populations contre le paludisme. Les congolais doivent entretenir leur milieu proche contre la malaria. Pour Fabrice Don de Dieu Bwabulamutima, les questions sociales ne constituent pas une affaire de l’opposition, ni du pouvoir. « Tous nous devons s’engager pour bouter le paludisme loin de nos foyers de vie », a lâché l’artiste.
Saint Hervé M’Buy
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