Ayant pris part au 3ème festival mondial des arts nègres au Dakar au Sénégal, Maître Mwambayi Kalengay est sorti avec plusieurs perspectives pour la promotion de l’industrie culturelle congolaise. Entre autres, il est revenu avec une option obsessionnelle de la réussite de la semaine du film congolais. Ce projet déjà mis sur orbite avec le concours du ministère de la culture et arts est motivé, entre autres, par le plaidoyer de Maître Mwambayi sur la renaissance du cinéma congolais.
L’industrie du film congolais a de la faiblesse s’il est financé de l’extérieur estime l’orateur. « Les donateurs vous indiquent la démarche à suivre dans la réalisation d’un film. Ceux qui financent, veulent le sensationnel…Ils ont tendance à attirer les gens sur les images négatives de l’Afrique. Cette approche de chose est dégradant pour l’Afrique », a dénoncé Maître Mwambayi au lendemain de son séjour au Festival mondial des arts nègres à DaKar. Il estime que le cinéma africain en général et congolais en particulier doivent renaître sur des nouvelles approches plus objectives. « Evitez le sensationnel,…où est passé la créativité africaine. A Dakar, les participants ont réfléchi sur cette question au cours d’un colloque sur le cinéma. Ils ont partagé un avis au cours de ce colloque des cinéastes africains. Les participants ont estimé qu’il est temps de mettre en place le fonds de promotion cinématographique. En réalité, les besoins sont les mêmes en Afrique. C’est dans cette option, d’une part, que les Etats africains par l’entremise de leur ministère de la culture où équivalant doivent mettre les bouchés double. Et d’autres part, les cinéastes doivent réaliser des films qui parlent de la culture africaine. « Jusqu’ici, les cinéastes africains ont fait des films conformément à la volonté des bailleurs et avec une ligne esthétique qui plait à l’Occident », ont constaté les participants. Et dire que le Cinéma africain bien exploité peut servir de vecteur des valeurs des civilisations africaines.
Du sensationnel sur la misère des autres
Le cinéma congolais doit renaître de ses cendres. Cette renaissance implique la mise sur pied d’un fond conséquent pour sa relance. A ce jour lorsqu’on parle des images de la RD Congo, celles-ci se résument sous forme des stéréotypes axés sur les violences, la misère, la guerre, quartier obscur, enfants de la rue. Ce chapelet de malheur intéresse plus les objectifs de ce cinéma sensationnel sur l’Afrique. Et dire que l’Afrique en général et la RD Congo en particulier dans son étendue ne vivent pas en exclusivité de ces images apocalyptiques.
Par la renaissance du cinéma congolais, il est question d’impulser plus d’éclairage sur un cinéma plus objectif sur d’autres aspects de la vie africaine. Il faudra donc attendre de cette démarche ressortir des valeurs africaines perdues. L’orateur s’insurge encore sur la fornication sur la scène artistique qui discrédite la valeur de certaines œuvres. Surtout dans le domaine théâtral, l’art a cédé sa place à l’obscénité, à l’orgie, au non d’une certaine performance artistique. Ces nouvelles approches artistiques énervent certains spectateurs.
Saint Hervé M’Buy
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